Des cycles qui n’ont pas des réponses simples

Mais comment peut-il avancer pareille nouvelle ? Ses réponses sont sans détour et prônent le bon sens ainsi que l’observation courante des maladies de ce type. « Il n’y a pas d’explication simple sur la saisonnalité, rappelle-t-il. Beaucoup, beaucoup de maladies sont saisonnières. Des maladies infectieuses, et pas que. C’est vrai aussi sur les maladies cardio-vasculaires ou bactériennes. Les infections virales respiratoires dans les pays tempérés sont plus fréquentes pour la saison froide et s’arrêtent en général au printemps ». D’après l’évolution des courbes, il n’y aurait ainsi pas de raison que le même cycle ne soit pas observé pour le Covid-19, selon lui. Une croyance commune laisse à croire que ce pourrait être la chaleur qui annihile la propagation de certains virus de la grippe. « Pas du tout », rétorque Didier Raoult. Il poursuit :  » Dans la zone intertropicale, il y a beaucoup plus de grippes, alors qu’il fait très chaud. Il y en a toute l’année, il y en a plus l’hiver. On ne peut pas juste corréler ça à la température, à l’humidité ».

Des analyses de données plus précises à sa disposition ?

L’autre élément sur lequel le professeur se base pour estimer fort probable la fin proche de la pandémie est statistique. Ne faisant pas mystère de ses très nombreuses sollicitations, celui qui est adoubé par plusieurs personnalités politiques, comme Christian Estrosi ou Nicolas Sarkozy, par exemple, conclut : « Je reçois beaucoup de mails qui analysent les données disponibles, parfois de manière beaucoup plus profonde et professionnelle que dans les journaux scientifiques. Parmi les gens confinés, il y a de très bons mathématiciens, de très bons statisticiens ».