SALAIRES. Outre la limitation des dividendes, voire leur non distribution, certains grands groupes de la construction ont annoncé que leurs dirigeants allaient participer à l’effort économique en réduisant une partie de leur salaire. Exemples.


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Solidarité avec les salariés, participation à l’effort de l’entreprise et à la relance économique… sont autant de motifs avancés par de nombreux patrons de grands groupes qui ont décidé de baisser leur salaire.

Dans le secteur de la construction, plusieurs grands dirigeants n’ont pas hésité à choisir cette option. Pierre-André de Chalendar, Président-Directeur Général de Saint-Gobain, et Benoit Bazin, Directeur Général Délégué, ont annoncé, à l’occasion de la présentation des chiffres du premier trimestre 2020, qu’ils allaient renoncer « à 25% de la rémunération qui leur sera versée en 2020 pour la durée durant laquelle des salariés du Groupe se trouveront en situation d’activité partielle ». Les rémunérations non payées seront versées par Saint-Gobain à la Fondation de l’Assistance Publique -Hôpitaux de Paris (AP-HP). Une décision qui a ruisselé puisque l’ensemble des administrateurs va aussi renoncer à 25% du montant de la rémunération qui leur sera due au titre de la même période.

Chez Legrand, on note le gel de la rémunération annuelle fixe du Directeur général, Benoît Coquart, ainsi que la réduction de 25% de sa rémunération annuelle totale*, ce dernier ayant également renoncé à son augmentation initialement prévue. Autre décision : le gel de la rémunération des administrateurs qui ont renoncé à l’augmentation initialement prévue.

De son côté, Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric, versera 25% de son salaire de base pour la durée de la crise actuelle au fonds Tomorrow Rising, qui finance des actions d’urgence. Il est rejoint par les membres du Comité Exécutif de Schneider Electric qui se sont engagés à verser 10% de leur salaire de base à ce fonds pour la durée de la crise.

Des efforts suivis dans l’immobilier

Concernant les grands groupes de l’immobilier, Christophe Cuvillier, Président du directoire d’Unibail-Rodamco-Westfield, Jaap Tonckens, Directeur général finances, et tous les membres du Senior Managemnt Team d’URW ont pris l’initiative de réduire leur rémunération de 25% pendant la période d’activité partielle. « Les membres du Conseil de Surveillance ont eux aussi choisi de renoncer au même pourcentage de leurs jetons de présence, et les membres des comités de direction Europe et Etats-Unis du Groupe ont décidé de réduire leur salaire fixe de -20% durant cette période« , apprend-on dans un communiqué. Ces montants iront à des initiatives de solidarité en lien avec la crise du COVID-19.

Le Conseil d’Administration de Gecina a accepté la proposition de la Directrice Générale Méka Brunel de réduire sa rémunération fixe au titre de 2020 de 2 mois de salaire à titre de solidarité dans la période actuelle. « Un montant équivalent sera versé au profit de la Fondation d’entreprise pour soutenir des associations travaillant pour la lutte contre le Covid-19. Il en est de même pour la rémunération des administrateurs au titre des conseils d’Administration spécifiquement dédiés au Covid-19« , note le groupe.

Quid des majors du BTP ?

Côté majors du BTP, Martin Bouygues, le PDG du géant français du BTP, Bouygues, a lui aussi abandonné 25% de son salaire de 2020 face à la crise économique du coronavirus. « Nous avons décidé avec mon frère, Olivier Bouygues, d’abandonner le quart de notre rémunération fixe et variable pour l’année 2020« , a déclaré Martin Bouygues lors de l’assemblée générale du groupe le 23 avril.

Il se pourrait que d’autres décisions de ce type se poursuivent, avec de nombreuses assemblées générales programmées au mois de mai.

*Par la réduction de 50% de la part variable cible de long terme, et par le gel de la rémunération fixe et du montant cible de la part variable annuelle.