Israël – Palestine : « Ce qui choque, c’est ce climat de guerre civile »

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Portrait de Mahmoud ABASS - Président de l'État de Palestine © Malick MBOW
Portrait de Mahmoud ABASS – Président de l’État de Palestine © Malick MBOW

L’escalade des tensions se poursuit au Proche-Orient. Après une nouvelle nuit de violences, l’armée israélienne continue de frapper la bande de Gaza, micro-territoire palestinien peuplé de deux millions d’habitants, et cible le mouvement islamiste Hamas qui y détient le pouvoir. Ce jeudi, le dernier bilan du Hamas fait d’ailleurs état de 83 morts depuis lundi, dont 17 enfants, alors que 7 personnes sont mortes côté israélien. Des centaines de blessés sont à déplorer. En Israël, des scènes de violences inédites ont été rapportées par les médias dont le lynchage d’un homme, présumé arabe, sorti de force de sa voiture, mercredi soir à Tel-Aviv, puis roué de coups par une dizaine de militants d’extrême-droite israéliens, avant d’être laissé pour mort. Les affrontements entre les deux camps ont recommencé le week-end dernier après des manifestations contre des restrictions d’accès imposées par Israël à certains secteurs durant le ramadan et la possible éviction de Palestiniens du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, au profit de colons israéliens. La communauté internationale s’inquiète et en appelle au calme. Le président américain s’est entretenu mercredi par téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou: « Mon espoir est que la situation soit résolue aussi rapidement que possible, mais Israël a le droit de se défendre quand des milliers de roquettes sont tirées vers son territoire », a déclaré Joe Biden à l’issue de cet entretien. Washington a par ailleurs annoncé l’envoi d’un émissaire en Israël et dans les Territoires palestiniens pour exhorter à la « désescalade ». En représailles aux frappes israéliennes menées depuis plusieurs jours, le mouvement islamiste Hamas a tiré près de 1 500 roquettes depuis la bande de Gaza, réussissant à percer le bouclier antiroquettes conçu par l’État hébreu. Une démonstration de force qui a pris de vitesse l’armée israélienne. Durant toute la guerre de 2014, qui avait duré une cinquantaine de jours, 4 500 roquettes avaient été tirées au total. Avec ces attaques, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza a envoyé des millions d’Israéliens dans les abris et le trafic aérien a été suspendu à l’aéroport David-Ben-Gourion. « Ils paieront un prix élevé pour leur agression », a affirmé le Premier ministre israélien. « Il y a encore beaucoup de cibles dans le viseur, ce n’est que le début », a renchéri le ministre de la Défense Benny Gantz. Et le rôle de la France dans tout ça ? Le président Emmanuel Macron n’a pas réagi pour le moment à cette escalade de la violence. Pourtant l’opposition pousse l’exécutif à se positionner. Dans une lettre datant du 11 mai, publiée par le journal l’Humanité, plusieurs personnalités ont dénoncé la situation à Jérusalem et ont demandé au chef de l’État d’intervenir. Pourquoi assiste-t-on depuis quelques jours à une montée des tensions entre le Hamas et Israël ? Comment la branche armée du Hamas s’organise-t-elle pour combattre l’État hébreu ? Pourquoi Emmanuel Macron est-il si discret depuis la reprise des affrontements entre les deux camps ? Invités : Frédéric ENCEL, géopolitologue, auteur de « Atlas géopolitique d’Israël » Pierre HASKI, chroniqueur international pour France Inter et L’Obs Général Dominique TRINQUAND, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU Frédérique SCHILLO, historienne, auteure de « La politique française à l’égard d’Israël »

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