Financement, adaptation au numérique : Le secteur privé de la santé à la croisée des chemins

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« Le secteur privé face aux défis de la souveraineté sanitaire et numérique ». Tel est le thème du forum du secteur privé de la santé qui se tient à Saly durant trois jours.

En effet, au Sénégal, le secteur privé de la santé représente plus de 45% de l’offre de soins. De plus, on estime que 5 millions de patients fréquentent les établissements sanitaires du privé chaque année au Sénégal.

« Nous avons un secteur privé qui a toujours été très participatif dans la couverture sanitaire universelle, maintenant c’est un nouveau challenge pour ce secteur privé à savoir appuyer l’État dans le cadre de la matérialisation des transformations systémiques qui sont attendues pour faire du secteur de la santé un secteur productif », a laissé entendre Dr Samba Kor Sarr, Directeur de cabinet du Ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Le système sanitaire du Sénégal est à un tournant où les patients sont de plus en plus exigeants.

« Ils exigent non pas la santé mais le bien-être parce que le bien-être est le résultat d’une santé déjà établie. Le secteur privé devrait nous aider à enclencher ce processus de transformation du secteur », a expliqué Dr Samba Kor Sarr, Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Bien qu’il constitue un pilier de la santé, le secteur privé fait face à plusieurs défis. Au registre de ces contraintes, on peut citer le déficit de ressources financières, l’adaptation au numérique entre autres.

 » Comme vous le savez, nous sommes dans l’ère du système digital qui fait qu’il y a une dépendance dans la prise en charge de la maladie. Le médecin est fondamentalement lié au diagnostic parce qu’on est passé de la médecine intuitive à la médecine de preuve », a dit Dr Sarr.

Il a relevé l’équation de maintenance des équipements de dernière génération comme les appareils de radiothérapie. C’est pour cela qu’il soutient que le principal défi, c’est d’aider « les investisseurs à accompagner le secteur privé de la santé à pouvoir être un véritable capitaine dans l’investissement du secteur privé au niveau de la santé ».

Selon ce dernier, l’autre défi est relatif aux ressources humaines. Aujourd’hui, les médecins spécialistes, dit-il ont besoin d’une formation pointue et du plateau médical relevé.

 » On n’a même pas les plateformes pour organiser ces formations pointues. Nous avons l’une des meilleures universités du monde en termes de capacités et d’expertise. Malheureusement, les moyens restent encore à être mobilisés pour faire face aux enjeux du monde », dit-il.

Il est plus que nécessaire de faciliter l’accès aux financements au secteur privé du système de santé. C’est l’avis du Dr Abou Kane Diop, président du syndicat des médecins privés du Sénégal. » S’il n’y a pas un financement adéquat, optimisé, on ne peut pas soutenir comme il se doit la tutelle. Et la tutelle aussi ne peut pas y arriver si on n’est pas dans un cadre de politique générale globale », argumente Dr Abdou Kane.

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