« Spider-Man No Way Home »: pourquoi la nouvelle aventure de l’homme-araignée va séduire les fans

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Spider-Man: No Way Home, l’un des films les plus attendus et les plus commentés de l’année, est-il aussi l’un des plus réussis? Conçu pour les fans du personnage créé en 1962 par Steve Ditko et Stan Lee, il devrait les satisfaire au-delà de leurs attentes. No Way Home possède en effet tous les atouts pour devenir l’un des films les plus appréciés de l’univers cinématographique de Marvel (MCU) – et l’un des plus gros succès du box-office depuis le début de la pandémie.

En salle ce mercredi 15 décembre, cette troisième aventure de l’homme-araignée avec Tom Holland se révèle plus sombre et plus émouvante que Homecoming (2017) et Far From Home (2019). Grand spectacle aussi complexe que généreux, ce film réalisé par Jon Watts rejoint aisément Spider-Man 2 (2004) et Spider-Man: New Generation (2019) dans le club des meilleures aventures cinématographiques du tisseur.

Une faille dans le multivers
Inspiré par Un jour de plus (2007) de Joseph Michael Straczynski et Joe Quesada, No Way Home débute quelques instants après la fin de Far From Home. Avant de mourir, Mysterio (Jake Gyllenhaal) révèle au monde entier l’identité secrète de Spider-Man. J. Jonah Jameson (J.K. Simmons), rédacteur en chef du Daily Bugle, s’empare de la nouvelle, accusant notre héros d’être un meurtrier, faisant ainsi de lui l’ennemi public numéro un.

Les premières scènes de No Way Home restituent assez bien l’état dans lequel se trouve Peter. Innocenté au terme d’une enquête, Peter Parker tente de reprendre une vie « normale », mais difficile pour l’adolescent d’intégrer les écoles les plus prestigieuses lorsqu’on est l’individu le plus controversé de la planète.

Inquiet pour son avenir, mais aussi pour celui de ses proches (sa petite amie MJ, son meilleur ami Ned, sa tante May), Peter Parker va demander à Doctor Strange (Benedict Cumberbatch) de faire oublier au monde qu’il est Spider-Man. Mais le sort du maître des arts mystiques va être mis à mal par Peter Parker, créant au passage une faille dans les multivers.

Une demi-douzaine de super-vilains iconiques des précédents films de l’homme-araignée (Doc Octopus, le Bouffon vert, Electro, l’Homme-sable – tous incarnés par leur interprète d’origine) débarque alors dans la vie de Peter. Contre toute attente, fidèle à ses principes altruistes, le jeune homme va tenter de les remettre dans le droit chemin au lieu de les combattre. Le film, à ce stade, en est seulement à sa première demi-heure. Il réserve au-delà de nombreuses surprises, et surprendra les fans qui pensent avoir tout deviné avec les bandes-annonces.

Le « Avengers Endgame » des films « Spider-Man »
L’une des principales réussites de No Way Home repose sur l’écriture du personnage, pour une fois animé de sentiments particulièrement complexes. Après plusieurs aventures internationales (Far From Home) et galactiques (Infinity War), l’homme-araignée retrouve ses valeurs d’origine, celle d’être un « friendly neighborhood Spider-Man », un sympathique voisin préoccupé par les dégâts qu’il a pu causer et son image publique. Si No Way Home marche sur les pas d’Avengers Endgame, ce blockbuster a paradoxalement des allures de production indépendante.

Une impression renforcée par la manière dont a été tourné le film, en secret en pleine pandémie, dans des lieux essentiellement clos (appartements, laboratoires), avec un nombre de personnages restreint et des personnages tous vêtus d’habits bouffants pour dissimuler leur identité sur le tournage. Même lorsque l’intrigue se délocalise en extérieur, sur une aire d’autoroute pour combattre Octopus (Alfred Molina) ou dans une forêt pour affronter l’Homme-Sable (Thomas Haden Church) et Elektro (Jamie Foxx), elle se concentre toujours sur une poignée de personnages. Comme dans les comics des années 1960 et 1970 de Steve Dikto, John Romita ou Ross Andru, qui brillent par la simplicité de leur histoire et la complexité de leurs enjeux.

No Way Home propose en particulier un véritable hommage à l’œuvre de Steve Ditko, co-créateur de Spider-Man, dont le nom apparaît en graffiti dans une scène entre Peter et MJ. Le dessinateur, mort reclus en juin 2018, avait marqué les premiers numéros de The Amazing Spider-Man de son empreinte en mettant en scène des méchants se déchaînant souvent sans raison contre le tisseur. Il avait aussi imposé un Spider-Man héros des classes populaires, souffrant de dépression et toujours en proie au doute. Autant d’aspects que l’on retrouve dans No Way Home.

Dimension tragique
D’une durée de 2h30, No Way Home s’inscrit dans la lignée des Éternels en accordant davantage de temps à ses personnages, que l’on voit désormais réellement douter et souffrir. Le scénario offre également de belles scènes d’émotion à Zendaya (MJ) et Marisa Tomei (May) et un combat dantesque à Benedict Cumberbatch.

Tom Holland a quant à lui reçu un véritable cadeau avec ce récit qui met son personnage à rude épreuve tout en le conduisant aux portes de l’âge adulte. Au terme de cette aventure plus intime qu’interdimentionelle, le Spider-Man de Tom Holland devient un véritable héros, à l’image des Avengers qu’il admirait tant quand il a débarqué en 2016 dans Civil War. Mais No way Home ne le montre pas toujours à son avantage. Tour à tour irritant, émouvant et vaillant, le jeune Britannique ne démérite pas et confirme l’étendue de son talent, en s’appuyant sur toute sa palette d’acteur dans un film qui apporte une réelle conclusion à l’arc narratif débuté dans Homecoming.

Après les événements d’Avengers Endgame et de Far From Home, No Way Home montre aussi un héros en plein syndrome de stress post-traumatique, qui continue son apprentissage de la mort et de ses conséquences. Il apprend la rage, mais aussi le pardon. Avoir de grands pouvoirs implique d’avoir de grandes responsabilités, dit le dicton. Mais aussi de devoir endosser seul la responsabilité de sauver le monde. C’est désormais le destin du personnage incarné par Tom Holland, qui renoue dans No Way Home avec la dimension tragique des films de Sam Raimi des années 2000.

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