Les “affaires” dramatiques se multiplient dans le secteur de la santé : Astou Sokhna à Louga ; bébé déclaré mort alors qu’il était vivant à Kaolack ; et tout dernièrement l’incendie au service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane qui a coûté la vie à 11 nourrissons. Devant cette série qui entache l’image du système de santé sénéglais, Macky Sall ne compte pas demeurer passif. L’ex ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, en a déjà fait les frais.
Mais le chef de l’État ne se limite pas aux mesures individuelles : à la nouvelle ministre de la Santé et de l’Action sociale, Macky Sall demande des réformes en profondeur. Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a requis une réforme “hospitalière intégrale et de grande envergure”. Ce plan va s’articuler autour de 6 axes : : (1) l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire (évoluer vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés) ; (2) l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé ; (3) la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical ; (4) la mise à niveau des services d’accueil et d’urgence ; (5) l’efficience du modèle économique des hôpitaux prenant en compte la dette et la facturation maîtrisée des prestations ; (6) la bonne gouvernance et aux performances des structures.
Le Chef de l’Etat invite, en outre, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à “engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire”.