Ecotourisme dans le Delta du Saloum : un expert plaide une politique concertée

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Le Delta du Saloum

L’économiste sénégalais Pape Ibrahima Bèye a préconisé la mise en place d’une « politique concertée » impliquant le gouvernement, les élus locaux, le secteur privé et la société civile pour développer l’écotourisme dans le delta du Saloum.

« Pour développer l’écotourisme au niveau de la commune de Fimela particulièrement au niveau des iles du Saloum, il faut une politique concertée entre le gouvernement, les élus locaux, le secteur privé et la société civile afin qu’ils s’entendent sur les objectifs » assignés à cette activité dans cette zone,a-t-il dit.
Les concertations entre ces différents acteurs porteraient également « sur le mécanisme d’incitation et surtout tous les aspects légaux, financiers et fiscaux pour assoir une politique d’écotourisme digne de ce nom » dans le delta du Saloum, a expliqué le professeur Bèye, spécialiste de l’écotourisme et du secteur privé sénégalais.
Il s’entretenait avec l’APS, en marge d’un atelier de partage d’expériences sur les relations entre « les problèmes de l’environnement et du tourisme dans les îles du Saloum », en relation avec les perspectives de l’écotourisme.
Cet atelier de trois jours, ouvert vendredi à Djilor Djidjack, dans la commune de Fimela, est organisé par l’Agence de presse sénégalaise en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
Le Sénégal peut également s’inspirer des « politiques d’écotourisme appliquées ailleurs en Afrique du Sud et au Kenya » par exemple, « pour voir comment ça marche et les difficultés que ces pays rencontrent afin de les éviter », a indiqué M. Bèye.
« Le gouvernement du Sénégal, avec l’ensemble des acteurs, doit mettre en place un mécanisme d’évaluation régulièrement pour voir ce qui a marché ou non dans l’écotourisme du Sénégal en général », a par ailleurs préconisé Ibrahima Bèye.
Selon lui, l’écotourisme a l’avantage de pouvoir développer de nouveaux métiers, les métiers verts par exemple, qui valorisent la production locale dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, entre autres.
« Il serait intéressant de créer un centre à Djilor Djidjack pour mettre entre 50 et 70% de ce qui va dans l’assiette du consommateur », a également suggéré Pape Ibrahima Bèye.
De même, les populations sénégalaises doivent s’intéresser et appuyer le tourisme local. « Ce sont des devises car si on réduit l’importation de riz, de viande, de légumes et d’agrumes, forcément nous avons un impact sur la balance commerciale et la balance de paiement du Sénégal », a souligné le professeur Bèye.
source : Aps

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