Entretien Farba Senghor : « Nous ne voulons pas de liberté conditionnelle pour Karim »

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Farba SENGHOR © Malick MBOW
Farba SENGHOR © Malick MBOW

Le chef de l’Etat Macky Sall n’écarte pas une libération de Karim Wade d’ici la fin de l’année. Dans cet entretien avec Seneweb, le responsable libéral Farba Senghor s’est exprimé sur cette annonce du chef de l’État, non sans dire ce que le Parti démocratique sénégalais (Pds) attend de Macky Sall sur la libération de Karim Wade.

Vous pouvez lire aussi : Karim WADE en route vers la liberté

Comment accueillez-vous les déclarations du chef de l’État sur la possible libération de Karim Wade avant la fin de l’année ?

Macky SALL © Malick MBOW
Macky SALL © Malick MBOW

Nous sommes dans un processus de dialogue et le Pds a déjà participé à la cérémonie d’ouverture. Mais, à l’intérieur du Pds nous continuons d’exiger de ceux que nous avons mandatés à ce dialogue, d’exiger toujours la libération de Karim Wade, de tous les prisonniers politiques et une amnistie. Donc, si le président Macky Sall parle de libération possible, nous ce à quoi nous pouvons nous attendre, c’est qu’il aille jusqu’au bout.

Parce que, dans un dialogue on ne peut s’arrêter à mi-chemin. Karim Wade a besoin de recouvrer tous ses droits, comme des organes des Nations unies l’ont demandé ainsi que la Cedeao et les Sénégalais dans leur majorité. Parce qu’il a été arrêté arbitrairement. Nous pensons que Karim Wade doit être libéré, que ses droits soient intacts. Qu’il ait la possibilité de faire de la politique s’il en a envie, de pouvoir se présenter à n’importe quelle élection, de vaquer à ses occupations, d’aller rejoindre sa banque s’il le veut, c’est ça que nous demandons.

Vous êtes donc contre toute liberté conditionnelle ?

Karim WADE © Malick MBOW
Karim WADE © Malick MBOW

Nous ne demandons pas une libération conditionnelle ou une liberté qui ne lui donne pas l’opportunité d’exercer ses droits élémentaires. Une liberté conditionnelle non et non. Nous voulons une liberté totale. C’est-à-dire une liberté qui respecte l’ensemble des points que nous avons posés. Cette poursuite était basée sur un harcèlement politique. Et si le Président Macky Sall veut corriger toutes les irrégularités qui ont été dénoncées relatives à la Crei, aux différentes procédures et apaiser la situation politique il doit aller jusqu’au bout, amnistier totalement Karim Wade, le libérer et réparer le préjudice qu’il a subi.

Karim va-t-il, s’il est libéré, se présenter face au Président Macky Sall  en 2019 ?

 

Ça dépendra de lui. Nous, nous l’avons choisi comme candidat et nous ne reviendrons pas dessus. La question ce n’est pas qu’il se présente ou pas. Ce que nous disons, c’est que Karim Wade n’a commis aucune infraction à nos yeux. Des organes des Nations unies ont continué à demander sa libération, parce que, détenu arbitrairement. Nous en sommes heureux. Macky Sall, qui veut apaiser la situation politique, a l’occasion de le libérer dans les conditions que nous souhaitons.

Avec cette annonce du Président, estimez-vous que le dialogue débute bien à présent ?

Abdoulaye WADE © Malick MBOW
Abdoulaye WADE © Malick MBOW

Le président Abdoulaye Wade a toujours été pour le dialogue. Mais quand vous allez à un dialogue, il faut y aller rassuré. Macky Sall doit continuer à nous rassurer et nous mettre en confiance. Et c’est dans ces conditions-là que nous pourrons nous pencher sur tous les problèmes du pays : l’éducation, la santé, la justice et l’agriculture. Il faut que ceux qui viennent pour discuter se regardent sereinement sans aucun complexe pour traiter les problèmes du pays.

Donc, c’est à lui de mettre en place toutes les conditions nécessaires en libérant Karim et tous nos détenus politiques, en acceptant que l’opposition puisse s’opposer librement sans interdire leurs manifestations et pouvoir accéder à la Rts. Arrêter les harcèlements envers le Pds, envers Abdoulaye Wade et ses partisans. Je pense que nous sommes sur le bon chemin et que Macky Sall ira jusqu’au bout pour avoir un pays apaisé pour pouvoir consommer librement son présent mandat ou faire un autre mandat si le peuple le lui donne. Nous, tout ce que nous voulons, c’est de pouvoir être mis en confiance pour participer aux dialogues dans les meilleures conditions et faire notre devoir d’opposant.

 

Source :Seneweb.com

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