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Le 26 septembre 2002, au large des côtes gambiennes, a eu lieu l’une des pires catastrophes maritimes civiles connues à ce jour. 20 ans après, sur la liaison entre Dakar et Ziguinchor, le souvenir du drame du Joola est dans tous les esprits.
Il y a 20 ans, par une nuit de tempête, le Joola sombrait en mer avec à son bord plus de 2 000 passagers de 12 nationalités. La capacité du bateau était de seulement 550 passagers et il n’y aura que 64 rescapés.
Ce naufrage va endeuiller un pays tout entier: le Sénégal et une région la Casamance, frappant aussi au cœur l’humanité dans son ensemble, tant ce drame maritime, humain, nous concerne et nous touche tous encore, 20 ans après.
20 ans après, l’épave du bateau gît toujours au fond de l’océan, le dossier a été classé sans suite au Sénégal et les voies de recours sont épuisées en France. Aujourd’hui, entre Ziguinchor et la capitale Dakar, les navires font toujours la liaison entre les deux ports, assurant le transport du fret et des passagers. Dans leur sillage, ils charrient aussi la mémoire de ce naufrage, véritable drame national au sujet duquel de nombreuses questions demeurent sans réponses.
20 ans après, Raphaëlle Constant est allée à la rencontre de Malang Badji et Ousseynou Djiba, rescapés du Joola. Elle est également montée à bord du navire Aguène en route pour Ziguinchor, en compagnie de Boubacar Ba, président de l’Association Nationale des familles de victimes du Joola. Un voyage en mer où l’on navigue entre insouciance de la traversée au temps présent et gravité du souvenir, un souvenir qui pèse d’autant plus lourd que les familles de disparus réclament 20 ans après, encore justice.