A travers ce numéro 1 de A4 PERSPECTIVES, notre rubrique Porte d’entrée s’ouvre sur le problème récurrent des ordures et le rôle que pourrait jouer l’artiste dans cette lutte hardie contre l’insalubrité.
Aujourd’hui, nous vivons dans une société de consommation et de rejet : bouteilles, boîtes de conserves, emballages et objets de toutes sortes nous viennent de partout, faisant ainsi de Dakar une énorme poubelle. Les régions et la sous-région ne sont pas en reste car la quasi totalité des maisons en bordure de route ont vu leurs devantures transformées en magasins pour accueillir des conteneurs de rebuts de toutes sortes appelés “venant de …”.
Pneus, réfrigérateurs, téléviseurs, matelas, moteurs de véhicules entre autres jonchent les trottoirs, se mêlent aux ordures qui menacent la santé de nos populations et s’érigent paradoxalement en mines d’or sur lesquelles sont accroupis ces nombreux « bujumen » (ceux qui piochent dans les déchets) qui les trient, les exploitent, et entretiennent au quotidien des familles entières.
Tita Mbaye