Mort innocent ou innocent mort où se situe la vérité cela n’a pas d’importance seule la vie compte.
Mort à jamais ou mort pour une cause utile.
Combien tombent-ils chaque année à travers le monde ?
Parce que ces morts sont banalisées nous croyions être dans le vrai.
Ci-contre : Bassirou Faye, Etudiant à l’Université Cheikh Anta DIOP, Tombé le 14 Aout 2014 lors des manifestations du Campus Social.
Pour un ticket de restaurant ou pour une queue non respectée on y meurt de coup de poing ou d’arme blanche.
Pour un jet de pierres on y meurt à coup de balle blanche ou à coup d’arme tout simplement.
La patience, le dialogue ne sont plus privilégiés.
On règle tout au nom de l’impatience et au nom du mutisme.
Tout est rompu à la violence, la seule logique est la force.
L’odeur de la mort ne sent plus, nous sommes immunisés.
Son parfum n’a plus de valeur, il se vend à tout bout de champ.
Aussi dans les facs, dans les rues, au sein des concessions.
Il est temps de se ressaisir, de croire en nous, de croire à l’homme.
La peur, la violence, le mutisme n’ont jamais remporté la guerre.
Ils n’ont fait que l’entretenir, la vie d’un fautif vaut autant sinon le même prix que la victime.
Penda THIAM