Epais ou minces, les isolants acoustiques sous carrelage offrent des performances et des conditions de mise en œuvre qui leur sont propres selon les procédés.A respecter impérativement.
Quel que soit le procédé utilisé pour obtenir une performance d’isolation phonique sous carrelage : « il est impératif pour l’utilisateur de bien connaître le type de locaux à traiter et de vérifier parfaitement l’état des supports car les pathologies que l’on peut rencontrer avec ces produits restent souvent liées à leur mauvaise application », rappelle Stéphane Moteau, ingénieur acousticien chez Siplat-Icopal. Et sur ce marché, techniques, traditionnelle et non traditionnelle, se rencontrent. Avec des textes de références différents, donc des applications et des destinations qui divergent.La première, procédé traditionnel qui relève des DTU 26. 2 et 52.1, consiste à mettre en œuvre une sous-couche acoustique sous dalle, chape flottante ou carrelage. Dans tous types de locaux et pour la plupart avec la possibilité de poser des planchers chauffants. Economiquement intéressante, « cette solution permet de traiter en une seule fois l’intégralité de la surface à isoler et reste un procédé sécurisant de part l’épaisseur de la chape qui apporte une bonne résistance mécanique ». Donc très performant en terme d’affaiblissement acoustique. Plus l’isolant est épais, meilleure est l’isolation aux bruits de chocs : en moyenne de 19 dB et jusqu’à 27 dB pour certains produits. En revanche, cette épaisseur évince ces procédés de certaines applications et profite à des systèmes moins encombrants. Alternative intéressante dans le neuf aux sous-couches isolantes, les systèmes d’isolation phonique sous carrelage restent à ce jour la meilleure solution en remplacement d’un revêtement de sols souples par un revêtement carrelé, sur sous-couche résiliente sans dégradation du confort phonique au bruit d’impact.
La minceur performante
Leur avantage certain : la minceur.« Contrairement aux sous-couches isolantes, ce type de procédé ne nécessite pas de rapporter de chape, donc permet un gain sur le volume d’une pièce, ainsi qu’un gain de temps sur la mise en œuvre », explique Didier Bellefet, responsable prescription marché PMO chez Parex Lanko. « Que ce soit pour les procédés en plaques ou en rouleaux », les deux principales familles qui composent ces techniques dites minces, d’environ 12 mm hors carrelage, et qui permettent d’obtenir un affaiblissement acoustique en moyenne de 19 dB. Destinés aux locaux P2 au plus – et certains locaux P3 selon le procédé – ces systèmes sont proposés en kits complets par les fabricants. Une facilité d’usage3sol2.jpg qu’il convient de respecter afin d’obtenir le maximum de garanties en terme d’affaiblissement acoustique. Permettant de s’affranchir de la réservation nécessaire à la réalisation d’une dalle, chape flottante, ou mortier de scellement, leur minceur se justifie également par une mise en œuvre collée du carrelage conformément aux Cahiers des prescriptions techniques relatifs. Des techniques simples et maîtrisées à condition de respecter les avis techniques correspondants ou les préconisations des fabricants.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer