Les hommes politiques africains

Trop c’est trop. Pourquoi les hommes politiques Africains font tout et n’importe quoi pour s’éterniser au pouvoir ? La question se pose avec acuité car notre continent Africain est vraiment coutumière des faits : tripatouillage constitutionnel, tentatives de muselage de l’opposition, écrasement des manifestations, bourrage d’urnes, bref une dictature qui ne dit pas son nom.
On assiste à un partage de « gâteau » entre copains et coquins quitte à massacrer sa propre population. Pour les problèmes du peuple, on verra après !

Sauf que maintenant la colère d’un peuple décidé et déchainé comme un tsunami est inarrêtable. Cette colère ne peut être contenue ni par des bras ni par des intimidations, ni même par des armes.
Au Burkina, 30 personnes au moins ont été tuées et plusieurs dizaines blessées le 30 octobre dernier pour les beaux yeux d’un président, un individu. C’est juste gravissime de voir qu’un individu dont le peuple ne veut plus, ordonne à l’armée de mater, d’écraser la population pour préserver son fromage et son beurre.
N’y a-t-il pas mieux à faire face à une population de plus de 40% de jeunes Africains dynamiques en attente de formation professionnelle, d’emplois pour soulager des parents totalement démunis et dépassés, des jeunes désespérés par l’image désastreuse renvoyée par les hommes politiques Africains qui se servent au lieu de servir, des politiques dont la seule et unique préoccupation reste le prochain mandat, des hommes politiques qui ont fait de la politique politicienne la pierre angulaire de toutes leurs actions. La politique politicienne a minée l’Afrique à la place des vrais débats, des vraies actions et politiques publiques.
N’y a-t-il pas mieux à faire que de s’occuper de cette jeunesse qui boue de colère, cette jeunesse en manque de tout, tout. On parlait il y a peu de printemps arabe. On a presque oublié que le Maghreb n’avait pas le monopôle de la contestation car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
L’armée, la police et la gendarmerie doivent être au service de la démocratie, de la justice et sont censées protéger le peuple au lieu de tuer le peuple. Les Présidents Africains doivent arrêter de confondre les deniers publics avec leur propre richesse. Ils doivent se déchirer en deux pour imaginer des politiques de formation professionnelle, d’emplois surtout pour les jeunes, d’autosuffisance alimentaire, des politiques pour régler les problèmes d’énergie électrique et d’eau, etc. au lieu d’arroser la population avec du « pipi de chat ».
Aux parlementaires : ne soyez pas des députés « godillots » qui votent du n’importe quoi pour juste préserver des intérêts bassement politiques car désormais le peuple veille : 23 juin 2011 au Sénégal, 30 octobre 2014 au Burkina Faso.
Aux peuples Africains : sortez de l’avilissement intellectuel dans lequel vous avez été plongés, rester dignes et battez-vous !
L’Afrique doit impérativement changer les individus qui ne veulent pas changer le visage de l’Afrique. La période où nous n’avions que nos yeux pour pleurer est révolue. A bon entendeur !
En Afrique, il y a un besoin urgent de renouvellement de la classe politique et de toutes les instances dirigeantes. La population Africaine est bourrée de jeunes de plus en plus éduqués dans les grandes écoles occidentales et qui par la suite affûtent leurs armes dans les plus grandes compagnies internationales. C’est dire qu’il y a de la matière.
Le poète Jacques Prévert disait : « Essayez les vieux ». A4 PERSPECTIVES conseille d’essayer les jeunes.