Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a révélé, samedi, à Dakar, que la Banque islamique de développement (Bid) va soutenir le Sénégal dans sa croisade contre le paludisme. L’institution bancaire a promis plus de 6 milliards de FCfa comme contribution à l’élimination du paludisme dans le pays.
Le 25 avril dernier, le monde entier a célébré la Journée mondiale de lutte contre le paludisme sur le thème : « Investir dans l’avenir, vaincre le paludisme ». Selon la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au Sénégal, Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, cette thématique, choisie pour la 3ème année consécutive, montre la nécessité d’accroitre les ressources financières, humaines et les infrastructures pouvant contribuer au contrôle et à l’élimination de cette maladie potentiellement mortelle. Elle s’exprimait lors de la cérémonie officielle présidée par le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Le Pr Awa Marie Coll Seck, en faisant le point de son voyage en Arabie saoudite, a révélé que la Banque islamique de développement (Bid) a décidé d’appuyer le Sénégal dans la lutte contre le paludisme. A ce titre, elle va accorder à notre pays plus de 10 millions de dollars (6.06 milliards de FCfa). « La Bid est prête à donner plus si nous lui faisons une bonne proposition », a-t-elle fait savoir, indiquant qu’avec ces ressources financières, en plus des 8 millions de moustiquaires imprégnées qui seront distribuées l’année prochaine, le Sénégal pourra réaliser son rêve : celui d’éradiquer le paludisme d’ici à 2018.
Pour y arriver, le ministre de la Santé a exhorté tous les acteurs de son département à redoubler d’effort en surmontant les obstacles qui pourraient être un frein pour l’élimination du paludisme au Sénégal. Mme Seck a rappelé que les autorités sénégalaises ont toujours déployé de gros moyens pour combattre le paludisme. Ainsi, elle a rendu hommage aux différents chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays pour leur engagement dans ce combat. « Pour ne pas décevoir toutes ces autorités, nous devons intensifier nos efforts pour que le paludisme soit bouté hors du Sénégal », a lancé le ministre. Awa Marie Coll Seck a martelé que, malgré la baisse de la mortalité et de la morbidité liées au paludisme dans certains pays comme le Sénégal, la maladie continue de faire des victimes dans le monde.
Et d’après la représentante de l’Oms au Sénégal, en 2013, l’Afrique a enregistré environ 163 millions de cas de paludisme, dont près de 528.000 décès. Cependant, a expliqué Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, entre 2000 et 2013, le nombre estimatif de cas de paludisme dans la population à risque a diminué de 34 %. Mieux, a-t-elle relevé, « les taux de mortalité liés au paludisme ont reculé de 54 % en Afrique ».
Malgré tout, les pays africains ne sont pas en bonne voie pour atteindre l’objectif de réduire, en 2015, de 75 % la morbidité et la mortalité liées au paludisme. Cela, « du fait à un accès limité aux interventions de lutte antipaludique », a déploré Mme Diarra-Nama.
Source : Seneweb
