Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, a donné jeudi aux représentants de la Banque mondiale les raisons des retards d’exécution des projets financés par cette institution au Sénégal et de « la faiblesse » des décaissements des financements.
« Il y a une volonté (…) d’améliorer la gestion des projets, mais il faut savoir lever à temps les obstacles qui, quelquefois, sont faciles à régler. Les informations ne parviennent pas toujours à temps » aux organes chargés de l’exécution des projets financés par la Banque mondiale, a-t-il signalé.
M. Ba s’exprimait à l’ouverture de la « revue annuelle conjointe » de la coopération entre la Banque mondiale et l’Etat du Sénégal.
La directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Vera Songwe, a déploré « la faiblesse du taux de décaissement » des fonds mis à la disposition des projets économiques mis en œuvre par le gouvernement sénégalais.
Ce taux était de 22% en 2014 par exemple, alors que l’objectif fixé était de 30%, a-t-elle rappelé.
Amadou Ba a suggéré, afin de mieux faire dans ce domaine, de « lever les contraintes en simplifiant certaines procédures, tout en se conformant aux règles de transparence et de bonne gouvernance ».
Vous pouvez lire aussi : AIBD : la lenteur des travaux occasionne une perte de près d’un milliard de francs par mois (DG)
Il a évoqué les lenteurs notées dans les procédures de passation des marchés publics, qui sont causées par « la double revue des avis de non-objection » de la Direction centrale des marchés publics (DCMP) et de la Banque mondiale.
Certaines « conditions » requises par la Banque mondiale engendrent des retards, qui impactent négativement sur les décaissements des financements octroyés aux projets, a signalé le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
« Le nombre élevé de recours ou de contestations émanant des candidats aux marchés publics influe négativement sur les délais d’exécution des projets », a signalé Amadou Ba.
Une revue à mi-parcours des projets pourrait permettre de « résoudre très rapidement certains problèmes liés à la conduite des projets, dans le respect des délais et des directives » fixés conjointement par la Banque mondiale et l’Etat du Sénégal, a-t-il suggéré.
« Beaucoup d’avancées ont été notées sur la passation des marchés publics. (…) On a aujourd’hui un Code des marchés publics qui va dans le bon sens question », a souligné Amadou Ba.
Source : Aps