Le Plan Sénégal émergent (PSE) est en train d’être exécuté à un rythme « satisfaisant » sur le plan macroéconomique, a estimé, jeudi, à Dakar, le chef d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, Ali Mansoor.
« Le PSE est à ses débuts. Nous voyons des signes positifs. Il y a des choses qui commencent à se faire. Sur le plan macroéconomique, le PSE envisage une restructuration des dépenses (…) Nous voyons que cette réorientation a commencé dans le Budget. Ça évolue à un rythme satisfaisant », a-t-il constaté.
Une mission du FMI dirigée par M. Mansoor séjourne au Sénégal depuis deux semaines, pour s’entretenir avec les autorités sénégalaises sur le PSE.
Le Plan Sénégal émergent pourrait bénéficier d’un « accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) », un programme d’appui technique du FMI, selon cette institution financière.
« Nous sommes au début d’un long voyage. Nous avons commencé les premiers pas », a fait remarquer le fonctionnaire du Fonds monétaire international, faisant allusion au début d’exécution du PSE, le plan censé conduire l’économie sénégalaise à l’ »émergence », à l’horizon 2035. « C’est encourageant. Il faut continuer, pour arriver à bon port. »
« Maintenant, il faut qu’il y ait un suivi au niveau sectoriel. Nous sommes moins bien placés que d’autres pour en parler, mais nous constatons un bon début », a signalé Ali Mansoor, estimant que « beaucoup de travail » reste à faire pour l’exécution du Plan Sénégal émergent.
En ce qui concerne l’environnement des affaires au Sénégal, le chef de la mission du FMI souligne que « beaucoup d’efforts » doivent être faits. « Il faut ouvrir l’espace économique. Le développement, c’est l’ouverture de l’espace économique, pour donner plus d’opportunités à davantage de personnes, pour créer des emplois, investir et faire plus d’exportations. Il faut ouvrir cet espace économique », a suggéré M. Mansoor.
« Il ne devrait pas y avoir une portion importante de la population dans le secteur informel. Une économie qui réussit, c’est une économie qui parvient à créer beaucoup d’emplois dans le secteur formel », a par ailleurs signalé le fonctionnaire du FMI.
Source : Aps