L’appel d’offres pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en Afrique du Sud sera lancé entre juillet et septembre pour une attribution fin 2015. La France, les États-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud sont en lice pour remporter ce méga-contrat de 40 milliards d’euros.
L’Afrique du Sud choisira le pays fournisseur de ses nouveaux réacteurs nucléaires d’ici fin 2015, l’appel d’offres devant être lancé entre juillet et septembre, a indiqué la ministre de l’Énergie Tina Joemat-Petterson le 19 mardi devant le Parlement, rapporte l’AFP.
« Nous allons démarrer le processus d’achat nucléaire au deuxième trimestre de l’année fiscale en cours (qui a débuté le 1er avril) pour sélectionner un partenaire stratégique ou plusieurs partenaires de façon juste, transparente, concurrentielle et efficace en terme de coûts », a déclaré Mme Joemat-Petterson. « Nous prévoyons de présenter le résultat de cet appel d’offres au cabinet avant la fin de l’année », a-t-elle ajouté.
Controverse
Économie la plus industrialisée du continent, l’Afrique du Sud abrite la seule centrale nucléaire d’Afrique, à Koeberg près du Cap (sud), construite dans les années 1980 par des entreprises françaises qui en assurent la maintenance depuis trente ans et sont candidates à la construction de nouveaux réacteurs.
Le projet de Pretoria d’acquérir six à huit nouveaux réacteurs (d’une capacité totale de 9 600 mégawatts) est en attente depuis le début des années 2000. Il est controversé notamment en raison de son coût évalué à 50 milliards de dollars environ (40 milliards d’euros).
Cinq pays sont sur les rangs : la France, les États-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud, qui ont tous signé des accords préalables avec l’Afrique du Sud.
Tina Joemat-Petterson a précisé que la Russie avait offert cinq bourses d’études cette année, et que 50 stagiaires de industrie nucléaire étaient en Chine, 250 autres devant suivre.
Charbon
L’Afrique du Sud dépend beaucoup de ses gisements de charbon qui assurent près de 90 % de sa production d’électricité. Son réseau est au bord de la saturation, souffre d’une mauvaise maintenance et du retard pris dans la construction de nouvelles centrales.
Depuis fin novembre, la compagnie publique Eskom organise des délestages tournants, provoquant des coupures de courant à répétition d’une ampleur que le pays n’avait plus connu depuis le grand black-out de janvier 2008.
Source : JA