L’antique cité serait-elle prête à tomber entre les mains de Daesh ? Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la partie nord de Palmyre est tombée entre les mains des djihadistes mercredi 20 mai.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) les djihadistes de l’autoproclamé Etat islamique se sont emparés, mercredi 20 mai, de la partie nord de la cité antique de Palmyre située dans le centre de la Syrie.
Palmyre au patrimoine mondial de l’Unesco
Si d’aventure les djihadistes venaient à s’emparer de la totalité de la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, les conséquences d’un point de vue archéologique pourraient se révéler dramatiques. En effet, des experts locaux estiment que Tadmor (la dénomination arabe de Palmyre) ne constitue pas un objectif stratégique du point de vue militaire pour Daesh.
Pour eux, si les terroristes visent la cité, c’est uniquement dans le but de détruire ses vestiges antiques et pour vider un musée qui renferme des collections uniques.
Les soldats du régime en fuite ?
Un militant, originaire de Palmyre, connu sous le nom de Mohammad Hassan al-Homsi a confié à l’AFP que « les soldats du régime ont pris la fuite après la prise du bâtiment de la sécurité de l’Etat ». D’après cet interlocuteur, qui communique ses informations via Internet, ils ont trouvés refuges dans le bâtiment des renseignements militaires, au sud-ouest de la ville, non loin du célèbre site de fouilles archéologiques.
Sombre habitude
Ce ne serait pas la première fois que Daesh s’en prendrait aux vestiges historiques présents sur sa route. Après avoir détruit d’inestimables sculptures datant de l’ère pré-islamique, l’organisation terroriste a aussi fait tout son possible pour détruire début mars les ruines de la cité historique de Nimroud, au nord de l’Irak, datant du 13eme siècle avant JC.