Le président sortant de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a fait état, mardi, à Abidjan (Côte d’Ivoire) des ‘’défis de taille auxquels l’Afrique fait face », citant la dynamique démographique, la rapidité des migrations intérieures, la gestion des ressources naturelles.
‘’L’Afrique a évolué en une décennie. Cependant, rien n’est joué à l’avance. La réussite est au bout de l’effort. Le chemin est jalonné de montagnes à franchir. La mort, en mer Méditerranée, de jeunes abusés par des trafiquants qui leur font miroiter des eldorados imaginaires, restent une tâche et nous interpelle. En effet, bon nombre de montagnes restent à gravir’’, a dit M. Kaberuka, dans son discours prononcé à l’occasion des 50e assemblées annuelles de la BAD.
Dans ce discours transmis à l’APS, le président sortant de la banque a souligné que ‘’bon nombre de montagnes restent à gravir : gérer les défis de taille auxquels l’Afrique fait face – la dynamique démographique, la rapidité des migrations intérieures, la gestion des ressources naturelles’’.
Il faut aussi, selon lui, ‘’combattre les inégalités, promouvoir des sociétés inclusives, en étant pleinement conscient du fait que les grandes inégalités entravent la croissance, dégradent la politique, gâchent les talents et sapent les fondements mêmes de la société’’.
Pour M. Kaberuka, il y a aussi lieu d’exploiter ‘’les possibilités offertes par le dividende démographique, qui ne se présentent qu’une seule fois, par la bonne organisation de nos systèmes de soins de santé primaires et la mise en place d’un enseignement de qualité pour nos enfants’’.
La Stratégie décennale de la Banque africaine de développement ‘’sert de radar pour le chemin à parcourir vers la transformation économique’’, a dit Donald Kaberuka.
Il a salué le soutien es Etats et des actionnaires qui a permis la mobilisation des ressources nécessaires : 25 milliards de dollars EU au cours des trois dernières reconstitutions du FAD (Fonds africain de développement), et, bien sûr, le triplement historique du capital de la BAD en 2010.
Selon lui, ‘’ces dix dernières années, la Banque a engagé 28 milliards de dollars EU dans l’infrastructure, dont 11 milliards pour l’énergie, 11 milliards pour les transports, 4 milliards pour l’eau et 2 milliards pour les TIC’’.
Donald Kaberuka a salué ‘’la décision d’accroître les opérations du secteur privé de la Banque, qui ont été multipliées par dix au cours des 10 dernières années, passant de 200 millions à 2 milliards de dollars EU par an’’.
Il a aussi souligné les facteurs ‘’essentiels à la réussite stratégique’’, citant la préservation de la bonne santé financière de la banque, le réexamen constant de son modèle économique, et la reconnaissance de ses faiblesses.
Les 50e assemblées annuelles de la BAD, ouvertes lundi à Abidjan (Côte d’Ivoire) se poursuivent jusqu’à vendredi. Elles verront l’élection du nouveau président de l’institution, en remplacement du Rwandais Donald Kaberuka.
Arrivé en 2005 à la présidence de la BAD, M. Kaberuka, lègue à son successeur une banque auréolée de la note AAA, décernée par l’agence de notation financière américaine Fitch en 2013.
Source : Presse