La Cour Pénale Internationale (CPI) n’est pas indifférente à l’évolution de l’affaire Thomas Sankara dont le corps a été exhumé au Burkina Faso. Le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba se prononce en sa qualité de président de l’Assemblée des Etats parties de la CPI. Ce, pour dire qu’ «au niveau de la de la justice pénale internationale, c’est le principe d’égalité des poursuites. Quel que soit le niveau de responsabilité d’un personnage, s’il est impliqué dans des crimes de masse, il va comparaître devant la Justice. Si des faits tangibles et probants lui sont reprochés, cela peut conduire à son arrestation.
Mais pour le cas de Compaoré, il appartiendra à des juges libres et indépendants de mesurer la responsabilité de ses actes si jamais son pays le décidait ». A l’ouverture de la rencontre sur les meilleures pratiques en termes de plaidoyer et de mobilisation pour la CPI, le Garde des Sceaux n’occulte pas le dossier Hissein Habré, l’ancien président Tchadien dont le procès s’ouvre ce 20 juillet à Dakar. A ce propos sert le ministre : « A l’heure actuelle, les poursuites qui ont été engagées ne concernent que Hissein Habré et un certain nombre de personnes. Ce sont ceux-là qui seront jugés ». En ce qui concerne une probable comparution d’Idriss Déby devant les Chambres Africaines Extraordinaires (CAE), ce dernier de préciser que: « le temps de la Justice est long et si quelqu’un est impliqué, il sera rattrapé par son passé… ».
Selon Me Sidiki Kaba, réagissant sur le refus de l’ancien président détenu depuis le 2 juillet 2013 au Sénégal : « Habré est libre de se défendre en prenant la parole. Ce sera une occasion pour lui de prouver son innocence. Il pourra répondre par oui ou par non ou même par le silence mais les juges en tireront les conséquences ».
Source : Presse