Une erreur de jeunesse et sa fougue dans l’arène ont emporté Ama BALDE, qui aujourd’hui, devrait se remémorer les paroles de son légendaire lutteur de père Falaye Baldé qui a marqué d’une empreinte indélébile la lutte sénégalaise. Ama a commis une erreur que rien ne saurait justifier et qui mérite effectivement sanction pour que plus aucun lutteur ne commette un tel acte et qu’à défaut d’éradiquer la violence dans le milieu de la lutte et du sport en général, l’atténuer.
Il est reconnu quand même qu’Ama jouit d’une bonne éducation de base mais la tension et la spécificité (la lutte a ses réalités) de son sport l’a fait disjoncter et il a commis l’irréparable. Aujourd’hui, il vit l’horreur et il regrette pendant que sa mère qui compte beaucoup sur lui, est angoissée. La police, la justice, les autorités étatiques doivent tenir compte de tout cela et lui accorder le pardon plus que de le sanctionner, après évidemment lui avoir fait un bon sermon qui profitera certainement à tous ses pairs pour que nul n’en ignore. Ce serait aussi une école de la vie.
Ama n’a besoin de rien d’autre que du PARDON, lui qui raconte souvent sa dernière conversation avec son père sur son lit de mort : « Ama, sois ouvert et ne sous-estime personne ; reste humble et traite les gens avec respect. Un lutteur doit être humble et social. Si tu peux aider, fais-le de manière naturelle et sincère. Ne te départis jamais de l’éducation que je t’ai donnée et fais en sorte d’emprunter toujours le bon chemin, le chemin de la droiture ». Ces paroles trottent à coup sûr dans sa tête de gamin mais ces paroles le feront grandir et dans la lutte, son métier et dans la vie tout court parce qu’Ama dit qu’il sera toujours reconnaissant de son père qui l’avait rassuré et prié pour lui en lui disant ADIEU. Ama Baldé a encore du chemin à faire, évitons-lui les écueils.
Malcik MBOW