Depuis quelques temps des problèmes insolites gangrènent le lot quotidien de fonctionnement du Gouvernement du Sénégal. Ce sont des problèmes de même nature et à répétition. Qui gère ce pays ? Y’a-t-il une véritable direction ou un capitaine que tout le monde obéit ? Pourquoi ce mélange détonnant et étonnant depuis quelques mois au sommet de l’Etat ? ça part dans tous les sens avec des événements sans tête ni queue et parfois aussi insolites qu’on ne pourrait l’imaginer dans le contexte actuel de notre pays qui se veut émergent. Le spectacle que nous offre nos dirigeants est désolant et aussi regrettable/ C’est pourquoi nous avons qualifiés l’analyse de ces faits comme «Sabaru Bukki » ou le Tam-tam des Hyènes.
Monsieur le Président de la République ; SVP ouvrez vos yeux et regardez froidement ce qui passent tout autour de vous. Attention Dangez !!! et ça sent la fin prononcée et prématurée d’un règne qui pouvait être une réussite sous certaine conditions.
Les Mois de Mai, Juin ; Juillet et Aout qui s’annonce ont été traversés par des événements inquiétants surtout par rapport au désordre assourdissant à la tête de l’Etat mais aussi à l’inertie sonore de nos hautes autorités. Tout citoyen averti devrait s’en émouvoir et se demander pourquoi le Président de la république pourrait-il pas sonner la fin de la récréation et apporter les correctifs nécessaires avant qu’il ne soit trop tard. L’affaire Tamsir Faye est peut être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Déjà l’avènement de Mohamed Boun Abdallah Dionne à la tête de la Primature a apporté des innovations dans la nomenclature gouvernementale en mettant en place des Secrétaires d’ Etat et beaucoup de Ministres Délégués. On constate que le feu couve de partout. Serigne Mbaye Thiam et Youssou Touré sont à couteau tirés car le second dit qu’il est totalement exclut du Système éducatif. Mankeur Ndiaye et Souleymane Jules Diop sont en permanence dans le ring en se donnant n’importe quel type de coups comme dans un sport sans règlement et sans arbitre. Mariama Sarr et Moustapha Diop sont des ennemis jurés et chacun essaie de couler l’autre en faisant envoyer de fausses informations à l’OFNAC et à l’IGE même si la répartition des services a fait la part belle à Moustapha Diop curieusement. Diéne Farba Sarr et Fatou Tambédou qui ne se parlent même pas malgré que le Président soit intervenu en conseil des Ministres pour rappeler à chacun ses missions et pire les réseaux sociaux sont utilisés pour se jeter mutuellement le discrédit alors que l’Hivernage s’annonce et les inondations peuvent survenir à tout moment. Elimane Kane et Abdou Ndéné SALL qui fonctionnent comme de véritables faux amis. Amadou BA et Birima Mangara dont le premier pense que le second est son ouvrier et lui demande de travailler que sur les dossiers fonciers et lui laisser le budget et les finances. Un Ministre du Budget fantôme face à un Ministre des Finances trop ostentatoire.
Récemment lors du conseil des Ministres décentralisé, Madiambal DIAGNE qualifie les actes du Ministre de l’Intérieur comme « des feuilles de chou». « Il s’était produit au cours de la réunion du Conseil des ministres, tenue à Fatick la semaine dernière, un fait insolite et qui révélera une véritable boulette du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo. Le premier flic du Sénégal s’était montré excité par une information qui venait de lui être balancée, pour se lever de son siège et aller vers le chef de l’Etat pour lui faire lire le message envoyé sur son téléphone portable officiel de ministre de l’Intérieur. Ce téléphone, semble-t-il, ne devrait être éteint pour aucune raison. Le Président Macky Sall, abasourdi par l’information, informa le Conseil des ministres de l’assassinat, par arme blanche, d’un adversaire politique du ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye. L’émoi gagna la salle des délibérations du nouvel Hôtel de ville de Fatick où se tenait la réunion du gouvernement. Le président de la République, dans tous ses états, rudoya le pauvre Mbagnick Ndiaye dont les partisans dans les querelles fratricides au sein du parti présidentiel l’Alliance pour la République (Apr) seraient les auteurs. Mbagnick Ndiaye pleura tout le reste de la réunion. A la fin de la séance du Conseil des ministres, il s’avéra que l’information donnée par le ministre Abdoulaye Daouda Diallo était totalement fausse, le bulletin de renseignements était une vulgaire feuille de chou» Madiambal Dixit. Tout ceci est curieux et rappelle les cas Abou LO avec le fameux kidnapping de OGO ; Thierno Alassane SAll réhabilité après une mauvaise
appréciation de sa personne et le dossier de la démolition des 402 maisons de la Cité Tobago avec les sois disant haut fonctionnaires sanctionnés et le rapport orienté et fallacieux du Gouverneur de Dakar qui doit justifier son ordre de tout détruire.La commission tripartite proposée par le Premier Ministre avec le grand Serigne de Dakar pour résoudre les problèmes des démolitions de Tobago est aussi une parfaite illustration de la cacophonie au sommet de l’Etat. La gouvernance stable est fort peu compatible avec la précipitation dans la prise de décisions. On a l’impression qu’il y’a plusieurs centres de décisions même au sein de l’APR, on ne trouve pas un bloc uni. C’est toujours des combinaisons circonstancielles pour ne pas dire conjoncturelles selon que vous avez la cote auprès du prince.
La question que l’on peut se poser est de savoir si ces Ministres sont à leur place !!! Ceci pour ne citer que certains aspects non exhaustifs du climat qui prévaut dans l’attelage gouvernemental. Pourquoi le Premier Ministre reste aphone dans cette situation ? Ne devrait-il pas prendre ses responsabilités et poser le débat avec le Président de la République avant qu’il ne soit l’agneau du sacrifice. Cette équipe même si elle est politique ne peut permettre à aucun régime de briguer un second mandat. Il s’y ajoute que les alliés de Macky en dehors de l’AFP même s’ils ne le disent pas ruminent une colère noire contre le «système APR». De nombreuses stratégies sont en cours dans états major et on attend les moments propices pour les dévoiler. Les prochains mois seront très chauds car avec les agissements de l’Opposition et les errements persistant du pouvoir, on va vers des lendemains difficiles.
Non seulement il y’a du désordre permanent ; trop de frustrations et plusieurs conflits ouverts ou latents mais surtout la persistance de l’injustice (affreuse et inacceptable soit-elle) même s’il peut être corrigée dans un laps de temps raisonnable. Par contre, dès que la pagaille d’Etat s’installe, elle signe l’arrêt de mort d’un régime en place. Et, voilà comment un pays peut sombrer en donnant l’impression d’être dans la lancée du développement à l’image de «Sabarru Bukki» qui n’a pas de début et de fin : C’est tout sauf du sérieux.
Source : Presse