Le statut quo dans notre pays, c’est l’image désolante de ces milliers de jeunes gens errants sur des rafiots de fortune coulants et chancelants sur les flots de la méditerranée et de l’atlantique ou mourant noyés et broyés par le destin implacable d’immigrés sans droits et sans avenirs.
Le statut quo c’est l’image d’un pays qui, malgré tous les discours et tous les vœux, croule sous le poids de la pauvreté et du manque, un pays et un peuple dansant sur un air de futilités et de querelles stériles face à des dangers qui minent nos quotidiens et nos dignités collectives.
Le statut quo c’est l’image d’une jeunesse en désarroi qui ne sait plus où aller, ni quoi faire de ses immenses potentialités inemployées
Le statut quo c’est l’image de cette élite nationale donneuse de leçons, orgueilleuse, arrogante mais peu promptes à agir ou à servir.
Le statut quo c’est l’image d’une administration déconnectée, trop souvent, de la souffrance du peuple, lourde et continuant d’obéir à des logiques qui ne prennent pas en compte les urgences de nos populations
Le statut quo c’est l’image de gens qui n’ont d’autres énergies que celles de trouver des problèmes, de trouver des problèmes même dans les solutions qui semblent les plus évidentes
Le statut quo c’est l’image d’une nation déchirée, fragmentée et suintant de tous côtés, incapable de reconnaitre ceux de ses enfants qui la servent, avec abnégation et passion
Les domaines agricoles communautaires restent, à n’en pas douter, une des meilleures réponses à la douloureuse question de l’emploi des jeunes que les pouvoirs publics aient pu trouver dans notre pays. De tous les programmes et projets du plan Sénégal émergent que le Président Macky Sall a imaginé, le Programme des domaines agricoles communautaires ou Prodac reste celui qui semble le mieux pensé et le plus apte à produire des résultats dans les délais très courts.
Les raisons de mon optimisme sont fondées autour de quatre constats importants.
Premièrement, le père fondateur de ce programme public innovant, à savoir Monsieur Jean Pierre Senghor ne vit, ne respire et ne pense que pour le succès de ses activités ; cet agro écologiste de formation, titulaire d’un PHD, est, il est vrai un homme qui respire la joie de vivre qui fait tant défaut à nos managers publics. Or sans cette joie de vivre, qu’il sait communiquer à ses collaborateurs et à ses partenaires, on ne peut espérer avoir des résultats durables dans n’importe quelle action humaine ambitieuse. Jean Pierre Senghor n’est pas seulement un homme d’idées, c’est un homme qui est aussi à l’aise dans les salons feutrées de Dakar, de Paris ou de Washington, que dans la brousse de SEFA, d’Itato ou de Wack Ngouna ; pour l’avoir vu en costume dans les bureaux climatisés et en chemise, dans la chaleur, transpirant et suffoquant sur les routes, dans les villages et dans les champs, je suis bien placé pour savoir la vraie valeur de cet homme. J’ai connu cet homme dans ma lutte contre le chômage des jeunes ; je l’ai vu, toujours, disponible, travaillant inlassablement, nuit et jour, pour servir son pays, ne comptant ni ses propres ressources, ni sa vie de famille, il donne l’image de cette élite consciente et soucieuse de servir son peuple et de nourrir la fierté de son peuple. Jean Pierre Senghor ne vit que pour le Prodac, que pour le succès du Prodac.
Deuxièmement, la façon de mettre en œuvre ce programme est en soi un cas d’école où on met au centre des activités l’humain et sa formidable capacité à inventer et à innover ; on ne part pas de l’idée que les règles existantes sont aptes à faire fonctionner ce qui n’a jamais été, mais qu’il faut réinventer de nouvelles règles, de nouvelles façons de faire et, même, de penser. Le Prodac est, par exemple, l’une des rares initiatives publiques qui est mieux comprise par les populations locales que par les élites nationales ; n’importe quel paysan de nimaya, de diendé, d’itato, de keur samba kane ou de keur momar sarr vous dira que les domaines agricoles communautaires sont le nouveau miracle national à la réalisation de laquelle, le gouvernement les invite à participer, non en assistés mais en partenaires.
Troisièmement, les domaines agricoles communautaires sont une réponse pertinente au chômage des jeunes, au dépeuplement des zones rurales par les jeunes notamment ; en imaginant créer en milieu rural un cadre de vie et de travail attrayant, le Prodac donne de l’intérêt au travail de la terre et au travail en milieu rural. Car, disons-le, le développement agricole n’est pas l’affaire des seuls experts, il est aussi et surtout l’affaire de tous, de chacun, celle des gens de bonne volonté.
Quatrièmement, les domaines agricoles communautaires, tout comme son coordonnateur national, jouissent du soutien, sans réserves, de leur Ministre de tutelle, Monsieur Mame MBaye Niang et de celui du Président Macky Sall. Dans un pays où les gens sont souvent incapables de créer des dynamiques mais sont toujours pressés d’arrêter celles que les autres créent, il est important pour n’importe quel programme ambitieux comme celui du Prodac de compter sur des appuis solides au plus haut niveau de l’état. Ces appuis étant nécessaires pour briser les barrières et les lourdeurs de toutes sortes qui ne manqueront pas de ralentir l’avancement d’un programme qu’il est urgent de bâtir pour nos populations affligées mais désireuses de servir.
Mon espoir, celui d’un militant de la lutte contre le chômage est de voir les domaines agricoles communautaires démarrées et connaitre le succès, je m’y engage personnellement par admiration pour son coordonnateur national, Monsieur Jean Pierre Senghor, mais avec la conviction que les succès de demain se construisent maintenant, avec tous sans aucun souci de petits détails ou de quelques futilités puérils
Que Dieu bénisse le Sénégal et assiste Monsieur jean pierre Senghor et tous ceux qui croient au succès des domaines agricoles communautaires
Source : Presse