L’Europe valide le troisième plan d’aide à la Grèce

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Le ministre des Finances grec Euclides Tsakalotos en discussion avec le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, le 14 août 2015.  REUTERS/Francois Lenoir
Le ministre des Finances grec Euclides Tsakalotos en discussion avec le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, le 14 août 2015.
REUTERS/Francois Lenoir

Les ministres des finances européens ont validé le troisième plan d’aide à la Grèce. Son montant est de 86 milliards. Une première tranche va être débloquée pour rembourser la BCE et recapitaliser les banques.

La réunion a duré longtemps. Mais les ministres des Finances de la zone euro ont finalement donné vendredi leur feu vert au troisième plan d’aide à la Grèce. Son montant pourra aller « jusqu’à 86 milliards d’euros », selon la Commission européenne. Une première somme doit être débloquée à temps pour rembourser 3,4 milliards à la BCE, le 20 août. La Grèce échappe à la perspective d’un prêt relais et de nouvelles négociations. Michel Sapin, le ministre des Finances, a réagi dans un communiqué en déclarant que « cet accord est un succès pour la Grèce et pour l’Europe ». Il se félicite par ailleurs du rôle joué par la France dans ce dossier, grâce à un dialogue « toujours maintenu avec ses partenaires européens ». François Hollande a salué cet accord sur Twitter.

13 milliards versés d’ici le 20 août

La première tranche d’aide s’élèvera à 26 milliards d’euros. Elle sera elle-même divisée en plusieurs sous-tranches. D’abord un versement « immédiat » de 10 milliards placés sur un compte distinct destiné à la recapitalisation des banques grecques. Puis une deuxième « sous-tranche » de 16 milliards d’euros qui commencera par un versement de 13 milliards d’ici au 20 août, suivi d’un ou plusieurs autres à l’automne, en fonction de la mise en oeuvre des réformes auxquelles la Grèce s’est engagé.

Même le puissant ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, traditionnel partisan d’une ligne dure vis-à-vis d’Athènes, s’était dit « confiant ». Le gouvernement grec « a pris ses responsabilités » en faisant voter le plan d’aide vendredi matin par son Parlement, « donc il nous appartient, en tant que ministres des Finances, de décider aujourd’hui de la mise en oeuvre d’un troisième programme », avait dit son homologue français Michel Sapin. Les traditionnels faucons de la zone euro, comme le Finlandais Alexander Stubb ou le Slovaque Peter Kazimir, s’étaient montrés « optimistes ».

Les discussions ont porté sur l’excédent budgétaire primaire (hors service de la dette), que certains ministres « jugent trop bas ». Le mémorandum signé par Athènes avec ses créanciers prévoit un excédent primaire de 0,25% du PIB cette année, de 0,5% du PIB en 2016, 1,75% en 2017 et 3,5% en 2018. Cette trajectoire implique une forte réduction des dépenses publiques et des hausses d’impôts, notamment de TVA. Pour certains économistes, cette rigueur budgétaire sera contre-productive pour la croissance.

Une deuxième tranche de 15 milliards, entièrement consacrée à la recapitalisation des banques, est prévue en cas de besoin d’ici le 15 novembre. Cela porte donc au total à 25 milliards d’euros la somme du plan d’aide réservée aux banques grecques.

Le FMI veut l’allègement de la dette avant de participer
Par ailleurs, la dette « reste un point de préoccupation majeur, en particulier pour le FMI », a souligné le président de l’Eurogroupe. Le nouveau plan d’aide, après deux précédents programmes d’un montant total de 240 milliards d’euros, fera grimper la dette à 200% du PIB. Le FMI, qui juge ce niveau insoutenable, a indiqué jeudi qu’il attendait que les Européens prennent des décisions sur l’allègement de cette dette avant de dire, en octobre, s’il participerait au nouveau renflouement.

Avant que l’aide européenne soit déboursée, plusieurs Parlements nationaux doivent approuver l’accord: le Bundestag allemand et les Parlements néerlandais et autrichien. Le Bundestag votera mercredi. Son accord ne fait pas de doute, vu la large majorité dont dispose la « grande coalition » d’Angela Merkel.

Source : L’Express

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