Dans un communiqué, les chefs de corps des Forces armées nationales demandent aux membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de « déposer les armes et de rejoindre le camp de Sangoulé Lamizana. Eux et leurs familles y seront sécurisés ».
Dans un entretien téléphonique avec France 24, le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré dit avoir appris que des colonnes de l’armée burkinabè en provenance de l’ouest du pays (Dédougou et Bobo Dioulasso), de l’est (Kaya et Fada N’Gourma) et du nord (Ouahigouya), se dirigent vers la capitale pour désarmer lui et ses hommes. Il soutient qu’il est en discussion avec le Chef d’Etat major-général des armées pour voir comment éviter des affrontements, qui peuvent entraîner des effusions de sang.
Le général Diendéré annonce, par ailleurs qu’il accepte de libérer le Premier ministre du gouvernement de transition, Isaac Zida, « en signe d’apaisement ». Le général dit aussi vouloir respecter l’accord de sortie de crise controversé de la médiation régionale qui prévoit le retour à la tête du pays du régime renversé le 17 septembre. Nous « confirmons notre engagement à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l’issue de l’accord définitif de sortie de crise sous l’égide de la Cédéao », affirme-t-il dans une déclaration diffusée par la télévision nationale, sans faire aucune référence à l’avancée des unités militaires sur la capitale et qui exigent son départ. Nous « nous engageons à œuvrer pour la cohésion de l’armée et nous présentons toutes nos excuses à la Nation, à la communauté internationale », a ajouté le général Diendéré.
Source : Presse