En prévision de la révision de deux directives européennes relatives à l’efficacité énergétique, les acteurs européens se sont réunis le 4 octobre pour discuter des objectifs concernant le bâti. Leur objectif est de développer l’activité et l’emploi.
D’ici à la fin de l’année, la Commission européenne présentera la révision de deux directive sur l’efficacité énergétique et sur la performance énergétique des bâtiments. Avant cela, les professionnels du bâtiment se sont réunis à Paris le 4 octobre dernier, à l’initiative de l’EB (European Builders Confederation) et de son président Patrick Liébus. Le but de cette rencontre était de discuter des objectifs en matière d’efficacité énergétique du bâti, « comme levier de croissance et opportunité d’investissement » au niveau européen.
En présence du Directeur général de l’énergie de la Commission européennes, Dominique Ristori, les représentants européens de l’industrie de la construction ont présenté les attentes et les enjeux du secteur sur ce vaste marché. Tous estiment que la filière est en capacité de répondre aux besoins « pour peu que les politiques européennes ou nationale soient claires, cohérentes et visant le long terme ». « Les entreprises comme les industriels sont sensibles au réchauffement climatique et sont donc prêts à accompagner, par des investissements, de la recherche, de l’innovation et de la formation, toutes politiques qui mettraient en œuvre la réduction de la consommation énergétique des bâtiments », a souligné Patrick Liébus. Cependant, il a rappelé que « l’Union européenne et les états membres doivent créer les conditions pour un cadre législative stable et cohérent, tout en fournissant les justes moyennes financières, si on veut atteindre les engagements de la COP 21 ».
De son côté, Dominique Ristori a rappelé que « l’efficacité énergétique n’est pas que de la consommation énergétique en moins ou des émissions en moins. C’est aussi de la croissance en plus et de la création d’emplois. C’est aussi de la croissance en plus et de la création d’emplois ». Un point de vue partagé par le président de la Capeb et de l’EBC pour qui « le potentiel d’activité générée par la rénovation énergétique des bâtiments est un atout pour sortir définitivement de la crise économique qui touche toute l’Europe et pour attirer des jeunes dans nos filières professionnelles ! » Il a d’ailleurs précisé que « 8,1 emplois en Europe sont créés par million d’euro investi dans la rénovation énergétique ». Il souhaite donc que l’on ne décourage « pas un secteur vertueux, qui dénombre en France 70 000 entreprises engagées dans la démarche RGE. » « Tels sont les messages positifs que nous voulons envoyer », a-t-il conclu.