Ségolène Royal annonce que les statuts définitifs de la coalition solaire mise en place par la France et l’Inde lors de la COP21, seront prochainement signés. L’objectif est de créer une plateforme de coopération entre les pays développés et ceux en voie de développement, autour des technologies du solaire.
Annoncée lors de la Conférence de Paris sur le climat, le 30 novembre 2015, l’Alliance solaire internationale se construit. Un vaste projet de coalition mondiale, rassemblant idéalement 121 pays « dont le territoire est situé, en totalité ou en partie, entre les deux tropiques » autour d’une coopération dans le domaine du solaire. Car cette zone, précisément, dispose d’un taux d’ensoleillement qui permet de produire une énergie moins chère, tout en représentant une part importante de la population mondiale (73 % puisque huit des dix pays les plus peuplés au monde en font partie), plus de la moitié de la consommation électrique globale mais moins du quart de la capacité solaire installée. Il est estimé que 20 % de la population de cette zone n’a même pas d’accès à l’électricité.
Un potentiel d’une puissance inouïe
D’où l’intérêt de lancer cette coopération nord-sud, entre les pays développés, détenteurs de technologies de pointe et de moyens financiers, et les pays en développement, dont la population est en croissance et les besoins, immenses. L’investissement nécessaire à l’essor global de cette énergie renouvelable se monterait à près de 900 M€. Le ministère français de l’Environnement précise : « D’un point de vue politique, l’Alliance solaire est encore en phase de formation et aucun processus d’adhésion formelle n’a eu lieu ». Ainsi, sur 121 pays identifiés comme membres potentiels, 80 ont participé à l’événement fondateur de 2015 et environ 35 d’entre eux ont effectivement pris part aux premières réunions du comité de pilotage qui se sont tenues en 2016. Il faut noter le rôle moteur de l’Inde, co-fondatrice de l’Alliance, qui prévoit de se doter d’un parc solaire installé de 100 GW en 2022 et de 1.000 GW au-delà de 2030.
Outre les pays, dont les plus dynamiques sont le Nigeria, le Ghana, le Chili, le Pérou, le Brésil, le Bangladesh, l’Indonésie, le Vietnam, Madagascar et les Maldives, l’Alliance internationale prévoit de réunir d’autres organisations et des entreprises. Il est prévu que l’Inde accueille le secrétariat général de l’Alliance pour une période de 5 ans. Le cabinet McKinsey a classé ce pays comme celui disposant du premier gisement solaire mondial avec un rendement annuel compris entre 1.700 et 1.900 kWh/kWc installé et des régions particulièrement propices comme le Gujarat, le Rajasthan, le Deccan et le Cachemire.