A la suite de l’agitation d’une réouverture de l’enquête sur la mort de l’ancien président rwandais Juvenal Habyarimana en 1994, l’actuel homme fort de Kigali a vigoureusement réagi contre cette décision de la France. Paul Kagamé a fait ce matin une véritable plaidoirie sur les relations entre la France et le Rwanda. Extraits….
« Il y a un un problème entre nous et la France. Il a été là depuis le début de ce nouveau Rwanda; le différend a été étudié. Alors qu’au Rwanda, nous voulions avoir une bonne relation, nous voulions éclaircir cette affaire qui n’avait pas sa raison d’être.
Nous nous sommes donc soumis à leurs désirs, nous leur avons dit « venez ici et accédez à tout ce que vous voulez ». Nous avons fourni l’accès à tout ce que ces gens ont demandé. Ils étaient partout, ici, sur tout le continent,partout où ils voulaient. Et l’affaire a pris un peu plus de deux ans à l’étude. Quand à la fin, après avoir constaté que ce qu’ils cherchaient était pas là, et qu’ils ne pouvaient rien nous reprocher, j’apprends dans les médias que nous devrions tout recommencer.
Mais je dois rappeler à certaines personnes que ce Rwanda, le système judiciaire du Rwanda, n’est pas subordonné à la France ou aux intérêts de la France.
Nous étions, dès le début, d’aucune obligation ou tout sentiment que le Rwanda était – le juge en chef a parlé de l’époque coloniale, les lois coloniales et ainsi de suite – un subordonné, nous ne sommes pas des choses dans nos rapports avec les pays. En particulier un pays de ce genre.
C’est la France qui devrait être dans la situation d’être jugée. Pas tout le monde au Rwanda et pas les Rwandais. Lorsque vous avez raison, quand il est de votre droit, il ne va jamais être coûteux de faire ce qui est juste. Donc, il ne nous coûtera pas beaucoup. Nous allons continuer à travailler ensemble pour construire notre pays comme nous le voulons, pas la façon dont quelqu’un d’autre le voudrait pour nous. «