Sérigne Abdou Lahaat tenait ’’un discours universel, adressé à toute l’humanité’’, selon l’historien et artiste-conteur Babacar Mbaye Ndaak qui magnifie ’’l’intelligence et la courtoisie’’ du guide religieux (1914-1989).
’’S’il y a un côté théorique du mouridisme, Sérigne Abdou Lahaat, en est la face pratique. Il tenait un discours universel et s’adressait à toute l’humanité. Il est la lumière, il était intelligent et courtois’’, a-soutenu Mbaye.
Il s’exprimait lors de la cérémonie de présentation et de dédicace de ces ouvrages : ’’Baay Faal – Eloge de la Conviction et du Travail », ’’Cheikh Ibrahima Fall, disciple et compagnon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, Serigne Touba’’, « Baay Lahaad – Le Verbe de Tuubaa » (des propos transcrits, traduits et commentés de Serigne Abdou Lahad Mbacké, troisième khalife de Serigne Touba), publiées aux Nouvelles éditions africaines du Sénégal (NEAS)
’’Plus de 60 ans avant Martin Luther King, 50 ans avant Mahatma Gandi, Serigne Touba disait Dieu pardonne à tous les musulmans et il a donné des recommandations pour que les hommes de cœur soient des hommes de paix’’, a-t-il indiqué.
’’Ce n’est pas une coïncidence d’écrire sur Cheikh Ibrahima Fall et Serigne Abdou Lahat Mbacké, parce que ce sont deux monuments qui ce sont distingués dans la vie de Sérigne Touba’’, a pour sa part fait savoir l’inspecteur de l’enseignement de Guédiawaye, Mamadou Fall.
Ces deux hommes ont incarné des valeurs toute leur vie, a t-il souligné.
Président de l’association des conteurs du Sénégal (Leeboon ci leer), Babacar Mbaye Ndaak est un professeur d’histoire et de géographie, passionné par les arts du récit depuis son jeune âge, indique une note de présentation de l’auteur.
Il est né à Nguraan, dans la province du Kajoor, dans une famille de traditionalistes, précise le texte.
Son grand-père paternel ainsi que son père ont été des ténors de la généalogie. Il appartient donc à la grande famille des griots wolof dont les centres historiques sont : Ndaat, Mbelgoor, Maareen.
Auteur: Aps