COP22 – La ministre du Logement et de l’Habitat durable a présidé le « Building day » de la COP22 à Marrakech. Elle a appelé l’ensemble des acteurs – Etats, collectivités, associations et entreprises – à concentrer leurs efforts sur des actions opérationnelles rapides.
Organisée par l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction, née voilà il y a un an lors de la COP21, le « Building day » s’est tenu dans le cadre de la Semaine de l’action consacrée à la construction et aux villes durables. Autant de thématiques de prédilection d’Emmanuelle Cosse, qui s’est rendue à Marrakech pour présider l’événement avec Mohammed Nabil Benabdallah, son homologue marocain. Elle a lancé un appel à l’ensemble des acteurs réunis « à traduire l’élan collectif en priorités opérationnelles » pour « engager la rénovation massive et exigeante des bâtiments existants et faire de la production des bâtiments neufs à zéro énergie une règle générale« .
Après la COP21, conférence des engagements, la COP22 doit être la conférence de l’action – Emmanuelle Cosse
La ministre souligne que les initiatives engagées depuis un an sont nombreuses, mais qu’il est nécessaire désormais de « changer d’échelle et se donner les moyens du passage à l’action ». L’ambition initiale de l’Alliance mondiale était de solidifier et étendre le partenariat entre tous les signataires (*) en favorisant les collaborations et en soutenant des actions. Une réunion s’est tenue au premier trimestre de l’année, permettant la mise en place de cinq groupes de travail portant sur les politiques publiques, les engagements financiers, la mesure des résultats et l’éducation-professionnalisation des acteurs. Le secrétariat a été installé au Programme des Nations Unies sur l’Environnement le 1er septembre 2016. Outre un état des lieux sur le secteur, qui révèle que le bâtiment représente 19 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 32 % de la consommation énergétique planétaire, il s’est penché sur les investissements nécessaires, les solutions remarquables et les techniques prioritaires. Une feuille de route de la transition bas carbone de l’immobilier a donc été préparée, précisant les quatre axes suivis : efficacité énergétique et usage des bâtiments, décarbonation des sources d’énergie, matériaux et équipements de construction, et adaptation des constructions aux changements climatiques. Un centre de ressources et une plateforme collaborative recensant des études de cas et des analyses des réglementations nationales ont été mis en place, et plusieurs séminaires ont été organisés, ainsi que des formations.
Appel à des financements internationaux
Emmanuelle Cosse a également rappelé « la nécessité de développer des outils financiers durables et massifs ». Elle a demandé des co-financements au sein du programme d’efficacité énergétique du bâtiment et salué l’arrivée de la Banque mondiale comme nouveau membre de l’Alliance. Ce programme, développé par l’Agence française de développement, l’agence allemande de développement (GIZ) et l’Ademe, sera combiné à une facilité d’assistance technique pour lequel le Maroc, le Sénégal et le Mexique ont confirmé leur intérêt.
(*) Les signataires de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction : Allemagne, Argentine, Arménie, Autriche, Brésil, Cameroun, Canada, Dubaï, Etats-Unis, Finlande, France, Japon, Maroc, Mexique, Norvège, Russie, Sénégal, Singapour, Suède, Ukraine, Vietnam ; LafargeHolcim, Saint-Gobain, Suez Environnement, Veolia, Velux, et plus de 50 organisations internationales ou nationales.
source : Bati Actu