REACTION. Le Conseil constitutionnel a rejeté le recours des distributeurs de matériaux de constructions. Ces derniers seront donc obligés de reprendre les déchets de matériaux qu’ils vendent. Franck Bernigaud, président de la Fédération du Négoce de Bois et des matériaux de construction, réagit à cette décision.
Le décret du 10 mars 2016 précisé
Pour rappel, les distributeurs de matériaux du bâtiment avaient contesté, en mai 2016 devant le Conseil d’État une disposition de la loi de transition énergétique leur imposant, à compter du 1er janvier 2017, de reprendre les déchets issus des matériaux et produits qu’ils vendent. Le mécontentement des distributeurs portait notamment sur le décret du 10 mars 2016 qui contraint les distributeurs de matériaux, produits et équipements de construction à destination des professionnels ayant un chiffre d’affaires annuel d’au moins 1 million d’euros, à s’organiser pour reprendre les déchets issus de ces matériaux, qu’ils aient été vendus par eux ou leurs concurrents, à compter du 1er janvier 2017.
Le Conseil d’Etat avait alors renvoyé en octobre le sujet au Conseil Constitutionnel, via une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par la Confédération française du commerce de gros (CGI), qui dénonçait notamment une atteinte à la liberté d’entreprendre et au principe d’égalité, étant donné que les grandes surfaces du bricolage n’étaient pas concernés par cette obligation. Dans sa décision, rendue publique mardi, le Conseil constitutionnel a jugé la disposition de la loi « conforme à la Constitution« . Enfin, selon lui, la loi poursuit « un objectif d’intérêt général« , a « suffisamment défini la nature des déchets remis par les professionnels » et a laissé le distributeur de matériaux « libre de décider des modalités, notamment financières » du nouveau service qu’il rendra.
source : Bati Actu