Accompagner les professionnels et les industriels du BTP vers la transition énergétique et la construction durable. C’est désormais l’objectif de Nobatek. Abrité lors de sa fondation en 2004 dans un établissement professionnel du bâtiment, le lycée Cantau à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), ce centre de recherche appliquée s’est construit sur deux piliers : l’innovation technologique débouchant sur des solutions concrètes et leur transfert vers les entreprises du bâtiment et des travaux publics. Pour amorcer son nouveau virage, Nobatek, créé sous le statut d’association, devient une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). « Notre objectif est d’être le premier centre en innovation ouverte dans le secteur de la construction durable en Europe », annonce son directeur, Jacques Tortos. Lancé avec l’appui du centre technologique basque espagnol Tecnalia, Nobatek a d’abord travaillé sur le verre dans le bâtiment, les matériaux face à l’érosion éolienne ou leur recyclage. « Après un rapprochement en 2009 avec l’Eurocampus de Talence, nous avons opté ensuite pour un modèle de recherche où les risques sont partagés avec les industriels de la branche », poursuit Jacques Tortos. Il a obtenu le label Transition énergétique en 2013. Aujourd’hui, Nobatek gère 4 millions d’euros de contrats et emploie 60 collaborateurs. Le statut SCIC lui permet de changer d’échelle, en associant des entreprises, des collectivités, des fondations et des centres technologiques, ainsi que les universités de Pau et de Bordeaux. Sa priorité est de trouver des financements privés et de monter des laboratoires partagés, par exemple sur la performance énergétique. « Le bâtiment a besoin de bouger et le numérique le secoue déjà », estime Jacques Tortos.
Pierre Etcheleku, Les Echos
Correspondant à Bayonne
source : Les echos