Selon l’OMS, plus d’un quart des enfants de moins de 5 ans décédés chaque année ont été victimes d’environnements malsains, que ce soit la pollution extérieure, l’eau contaminée, ou le manque d’hygiène.
La lutte contre la pollution ne peut que faire reculer la mortalité infantile. C’est ce qui ressort de deux nouveaux rapports évoqués ce lundi par l’Organisation mondiale pour la santé (OMS). Plus d’un quart des enfants de moins de cinq ans décédés chaque année dans le monde le sont à cause d’un environnement pollué, indique l’institution. Soit 1,7 million d’enfants par an.
Every year, environmental risks –#AirPollution, 2nd-hand smoke, unsafe water, lack of sanitation & poor hygiene– kill 1.7 million children. pic.twitter.com/IqX41xkgze
— WHO (@WHO) 6 mars 2017
Selon le premier rapport, la plupart des causes courantes de mortalité infantile, comme la diarrhée, le paludisme et les pneumonies, peuvent être réduites en donnant un meilleur accès à de l’eau potable et à des combustibles propres pour la préparation des repas. Ce rapport évoque également le risque de « cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de cancer tout au long de l’existence » induit par la pollution atmosphérique. Le second rapport donne quelques chiffres édifiants. 570 000 enfants de moins de 5 ans meurent d’infections respiratoires attribuables à la pollution de l’air intérieur et extérieur et au tabagisme passif. 361 000 meurent de maladies diarrhéiques à cause d’un accès insuffisant à l’eau potable et aux moyens d’assainissement et d’hygiène. Des jeunes enfants « particulièrement vulnérables » 270 000 meurent dans le mois suivant leur naissance de diverses affections, dont la prématurité, « qui pourraient être évitées moyennant un accès à l’eau potable et aux moyens d’assainissement et d’hygiène dans les établissements de santé, ainsi qu’une réduction de la pollution atmosphérique ». Le décès de 200 000 d’entre eux, dû au paludisme, pourraient être évités en agissant sur l’environnement, « par exemple en réduisant le nombre de gîtes larvaires de moustiques ou en couvrant les réservoirs d’eau potable ».
Each year 1.7 million deaths of children under 5 years old are linked to the environment https://t.co/K7JUBTTz5j #EnvironmentalHealth pic.twitter.com/xKaoIE8eF6 — WHO (@WHO) 6 mars 2017
Parmi les autres causes, l’OMS évoque les « déchets électroniques et électriques qui ne sont pas correctement recyclés » et « exposent les enfants à des toxines qui peuvent entraîner une « diminution des aptitudes cognitives, un déficit de l’attention, des lésions pulmonaires ou encore un cancer ». Elle évoque également les « substances chimiques dangereuses présentes dans les denrées alimentaires, dans l’eau, dans l’air et dans les produits qui sont autour d’eux ».
« Un environnement pollué est mortel, en particulier pour les jeunes enfants, a rappelé le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air et de l’eau car leurs organes et leur système immunitaire sont en cours de développement et leur organisme, notamment leurs voies respiratoires sont de petite taille. »