Quatre personnes ont été condamnées à des peines allant de trois à cinq années de prison pour avoir organisé le racket d’entreprises du BTP sur le chantier de la rocade L2, à Marseille.
Sur les chantiers, « la paix sociale ne s’achète pas »
Les peines prononcées sont inférieures à celles requises vendredi par la procureure Sophie Mercier, qui avait demandé jusqu’à sept ans de prison dont deux avec sursis pour mettre fin à un système de racket qui « gangrène » le milieu du BTP. « La paix sociale ne s’achète pas, (…) elle se construit en sanctionnant fortement les actes qui lui portent atteinte », comme des menaces armées contre des chefs de chantiers, des incendies d’engins de BTP ou des blocages de chantiers », avait-elle déclaré.
Deux cadres du BTP qui avaient brisé la chape de silence entourant ces pratiques ont obtenu 5.000 euros chacun en réparation de leur préjudice moral. Le Groupement L2 Construction, qui rassemble les grands noms du BTP Bouygues, Colas et Spie Batignolles, a obtenu 3.000 euros au même titre, mais n’a pas obtenu réparation de son préjudice matériel, l’incendie de la grue et d’autres engins de chantier, pour faire pression sur les entreprises, n’ayant pas officiellement été élucidé. Les condamnés devront aussi rembourser près de 900.000 euros à l’Ursaff.