Le développement et l’émergence économique du Sénégal passent par la disponibilité des ressources humaines de qualité, a affirmé jeudi à Mbour (ouest), Massamba Sène, directeur de cabinet du ministre de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Promotion de la bonne gouvernance.
M. Sène qui s’exprimait à l’ouverture d’une session de formations des élues locales de Mbour sur la gouvernance des organisations a rappelé que le développement du capital humain fait partie des axes majeurs du Plan Sénégal émergent (PSE).
Selon lui, le Programme d’appui à la gouvernance du Sénégal (PAGS) qui a initié cette série de formations fait du renforcement des capacités des ressources humaines une priorité pour une meilleure appropriation par les acteurs des nouveaux enjeux nés de l’Acte 3 de la décentralisation.
« L’application de la loi sur la parité a fait émerger plusieurs femmes à des postes de responsabilités. Si aujourd’hui les élus locaux sont au nombre de vingt mille, les dix mille sont des femmes. Mais l’analyse du profil genre des collectivités locales fait apparaître que les femmes y évoluant sont confrontées à de nombreuses difficultés liées à leur faible niveau d’instruction », a relevé Massamba Sène.
C’est dans ce cadre que, depuis 2015, le PAGS apporte « une contribution significative au renforcement des capacités des élues locales en priorité » a-t-il dit, estimant que c’est une option qui se justifie au regard de la place que celles-ci occupent de plus en plus dans les instances de décisions.
« Il est apparu qu’à l’issue des élections locales de 2014, seuls 47,9% des élues locales sont instruites, contre 67,0% des hommes. 90% des femmes accèdent pour la première fois à un mandat électif, là où il est à 72% pour les hommes » a rappelé M. Sène.
Ces élues font aussi face à la complexité des mécanismes organisant les collectivités locales, aux querelles de positionnement avec les hommes ainsi qu’à la méconnaissance des procédures de gestion, a ajouté M. Sène.
Massamba Sène a fait noter que « ça n’est pas une fatalité » car des mesures appropriées peuvent être prises en vue de résorber ce gap pour amener les femmes à ne « plus être de simples figurantes, mais de véritables actrices ».
En réponse aux défis multiples auxquels font face les femmes élues, le PAGS a organisé des sessions de formations au bénéfice de 150 femmes issues d’une cinquantaine de collectivités locales des régions de Kolda, Ziguinchor et Thiès.
Au terme de cette série de formations, il sera installé le réseau des femmes élues pour la promotion de la bonne gouvernance.
source : Aps