Le projet de parc éolien « Ailes Marines » de la baie de Saint-Brieuc a reçu toutes les autorisations nécessaires à sa construction. Cet octroi devrait permettre de débuter l’implantation des machines dans la deuxième moitié de l’année 2018. Le prototype de la turbine géante Adwen AD 8-180 est en cours de test en Allemagne. Détails.
Des machines finalement produites en Allemagne
Les machines devaient initialement être fabriquées par Areva, mais l’industriel a été contraint de céder ses activités éoliennes (Adwen) à Siemens-Gamesa. Ces engins d’une puissance unitaire de 8 MW sont en cours de développement à Bremerhaven (Allemagne). Le prototype est en cours d’assemblage, à terre, afin de subir une campagne d’essais. Le modèle AD 8-180 (pour 180 mètres de diamètre du rotor) est dérivé de la plateforme éprouvée 5 MW d’Adwen, dont l’entreprise a déjà construit et livré près de 1 GW de capacités (soit 200 machines). Outre Saint-Brieuc, il sera également déployé dans deux autres projets offshore français, à Dieppe-Le Tréport et entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier.
En Bretagne, les 62 éoliennes qui atteindront les 216 mètres en bout de pale, seront installées à 16,3 km du cap Fréhel, 27,7 km de l’île de Bréhat et 37 km de Jersey. D’une puissance cumulée de 496 MW, elles produiront 1.850 GWh/an, couvrant ainsi la consommation électrique de 850.000 personnes environ. Le projet « Ailes Marines » nécessitera un investissement de 2,5 Mrds € (hors raccordement au réseau) entièrement privé et ne bénéficiant d’aucune subvention publique, mais qui permettra, selon ses acteurs, de créer environ 2.000 emplois. Le port du Havre avait été initialement choisi pour accueillir la base industrielle de cet ensemble, avec une usine d’assemblage des nacelles, une usine de production de pales, un banc d’essai et une zone de pré-assemblage et de stockage des composants. L’objectif, qui était de proposer une éolienne « made in France », semble donc s’éloigner. Les pales seront, à terme, produites dans l’usine LM Wind Power de Cherbourg. Concernant la fabrication de la sous-station électrique et des fondations jacket, le port de Brest avait été sélectionné pour sa capacité à recevoir une aire de fabrication et de stockage de ces éléments métalliques de grandes dimensions.
source : Bati Actu