Le changement de système de vélo en libre-service parisien va nécessiter le renouvellement des montures mais également des stations. Un vaste chantier de génie civil qui sera mené en six mois, entre la fin de 2017 et le début de 2018. Mais quelle sera la destinée des stations Vélib’ ?
Des stations design et des attaches au diapason
Selon Smoovengo, les nouvelles stations « s’intégreront de façon harmonieuse dans le paysage urbain« . Leur design serait « un compromis entre nécessité de se fondre dans l’univers urbain avec des courbes douces (…) et la volonté d’apporter une identité« . Le dossier de presse ajoute : « Belles et efficaces, les stations restent simples à déployer, toujours agréables à regarder, belles aussi pour être simplement respectées« . Une façon d’espérer que les vandales seront plus respectueux. Cependant, les bornes d’attache seront-elles aussi remplacées, précisément pour éviter les vols et dégradations de vélos. Le groupement Smoovengo explique avoir développé des bornes particulières, en forme de diapason, où la fourche des vélos viendra s’enchâsser. Et ces bornes « peuvent se fixer sur les bases existantes, afin de limiter les travaux« . Des interventions de génie civil seront toutefois nécessaires. A noter que le gestionnaire a annoncé la possibilité, lors de certains événements, de déployer en 30 minutes des stations temporaires, avec un totem alimenté par énergie solaire, sans travaux de voirie.
Le contrat, conclu pour une durée de 15 ans, s’élève à 600 M€ soit 40 M€ par an pour le service. Un montant à la charge de la Ville de Paris et des municipalités adhérentes au système qui, en retour, percevront les abonnements dont les tarifs pourraient fortement augmenter (+35 %) et les consommations (1 € pour 15 minutes au lieu de 30). La première demi-heure restera cependant gratuite, et peut-être même étendue à 45 minutes. En revanche, la formule « vélo à assistance électrique » qui représentera le tiers du parc de vélos, pourrait atteindre les 99 €/an.
Vélib’ 1re génération finira au clou
Mais qu’adviendra-t-il des dizaines de milliers de points d’attache récupérés par JCDecaux, mobilier urbain dessiné par Patrick Jouin et déployé depuis 2007 ? On apprend dans les colonnes du Parisien que le groupe souhaite les recycler ou les reconditionner. Car les vélos et bornes représentent tout de même plusieurs centaines de tonnes d’acier et de plastique. Il est prévu que certains soient proposés aux villes où l’entreprise remportera des appels d’offres, en France ou à l’étranger « si les cahiers des charges autorisent cette option » de recyclage. Les autres bornes, qui n’auront pas la chance de connaître une deuxième vie ailleurs, termineront moins glorieusement transformées en glissières de sécurité, en caddies ou en boîtes de conserve. Le monde des vélos en libre-service est impitoyable.
source : Bati Actu