’’Germaine Acogny a inspiré toute une génération de danseurs et de jeunes’’, a dit la présidente de l’association ’’Kaay Fecc’’’, Gacirah Diagne lors d’un point de presse tenu, mardi, au centre culturel Blaise Senghor.
’’Il était alors important de lui rendre hommage de son vivant’’, a précise la présidente de l’association.
Pour le directeur du centre culturel Blaise Senghor, Balla Ndiaye, ce sera l’occasion ’’de saluer’’ tout ce qu’elle a fait ’’pour la danse et la culture de manière générale’’.
Trés ’’heureuse’’, la chorégraphe et danseuse Germaine Acogny a relevé que ’’l’homme est le remède de son prochain’’.
’’Je suis heureuse de voir que la danse est considérée aujourd’hui, de voir des gens comme Gacirah Diagne qui a commencé à l’âge de 5 voire 6 ans à danser, Fatou Samb, Ardo Ka…des jeunes qui se bagarrent et font des choses malgré le manque de moyens’’, a t-il dit.
Pour elle, ’’la danse n’est pas encore reconnue, mais on est sur le chemin, j’ai espoir qu’une décision politique viendra’’.
Germaine Acogny a dédié cet hommage à deux figures de la culture sénégalaise disparues : le percussionniste Doudou Ndiaye Rose et le choriste Julien Jouga.
’’C’est parce que de leur vivant, ils n’ont pas eu d’hommage et moi j’ai travaillé avec eux’’, a t-elle expliqué.
La danseuse Germaine Acogny sera sur scène samedi à 20 h 30 à l’Institut français de Dakar pour interpréter la pièce ’’Sacre 2’’, une chorégraphie du Français Olivier Dubois en hommage au sculpteur Ousmane Sow et au peintre Joe Ouakam, tous les deux décédés.
’’Ce sera en hommage à Ousmane Sow que j’admire, j’étais proche de lui et il venait souvent à l’école des sables, il a fait des choses merveilleuses’’, a souligné Mme Acogny.
Et pour Joe Ouakam, a t-elle ajouté, ’’depuis qu’on le connait, on a été comme des frères, il admire Helmut mon mari, c’est un grand artiste, il est écrivain, peintre, danseur…’’.
Germaine Acogny s’est souvenu de la danse de Joe Ouakam à ses côtés lors de l’enterrement de la comédienne Jacqueline Scott Lemoine.
Mme Acogny a été pensionnaire à ’’Mudra Afrique’’, l’école de danse panafricaine fondée en 1977 par Maurice Béjart et le premier président sénégalais Léopold Sédar senghor.
Le festival ’’Faay Fecc’’ qui prend fin dimanche a comme parrain l’économiste-écrivain Felwine Sarr.
Le thème de cette édition 2017 du festival est ’’Résilience’’, une manière, dit Mme Gacirah Diagne, ’’d’accepter les difficultés et de les dépasser’’. ’’On n’est pas dans la revendication, mais la résilience’’, explique t-elle.
Des compagnies de la Lituanie, d’Allemagne, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Sénégal se produiront sur les scènes du centre culturel Blaise Senghor et de l’Institut français de Dakar.