Alors que la Banque africaine de développement (BAD) tient ses assemblées annuelles pour la première fois en Inde cette semaine, des dirigeants africains souhaitent plus de financements, de politiques et de projets vigoureux pour développer de nouvelles relations avec l’Asie.
Et comme l’affirme notre journaliste, beaucoup de chantiers demeurent pour rééquilibrer les relations entre les deux continents. Elle souligne en effet que depuis le premier sommet Asie-Afrique en 1975, les relations commerciales se sont intensifiées entre les deux continents.
Au cours des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement en Inde cette année, des dirigeants africains ont mis l’accent sur les problèmes pendants afin d’instaurer une réelle coopération mutuellement bénéfique.
Les Asiatiques ont beaucoup de courage et de volonté pour aller rapidement. Deuxièmement, ils investissent assez dans les infrastructures lourdes, dans de très bonnes institutions ; avec leur nombre, ils font les choses à leur échelle et c’est ce que nous devons en Afrique. Faire les choses plus rapidement, à grande échelle. Il y a beaucoup de bonnes leçons à tirer de l’Asie, des zones économiques spéciales, des zones industrielles que nous pouvons adopter. S’il y a quelque chose que je puisse dire, c’est d’avoir la conviction qu’on peut le réaliser, a expliqué le président de la Banque africaine de développement, Akinwunmi Adesina.
Une grille d’analyse que partage le chef de l‘État béninois Patrice Talon qui, lui, met en exergue la maturité économique de l’Afrique, prête à accueillir les défis.
Les Africains ont la capacité d’apprendre rapidement : le continent africain devient un pari sûr. Les risques politiques souvent mentionnés ne constituent pas un obstacle, certains pays ont des instabilités, mais un bon nombre de pays africains sont politiquement stables. De mon expérience sur l‘économie, l’Afrique est prête, a-t-il dit.
De son côté, le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan incite les États à se réformer profondément pour favoriser un environnement économique plus stable.
Quand je dis la volonté politique, ce n’est pas seulement une déclaration, il est nécessaire de transformer ces pays en faisant toutes les réformes structurelles et sectorielles qui ne sont pas si faciles, et beaucoup pourraient ne pas être ravis de cela. Mais si nous expliquons et que le travail se déroule, nous pouvons aller de l’avant, a-t-il argué.
En 2016, les exportations asiatiques vers l’Afrique se sont élevées à 244 milliards de dollars tandis que les exportations de l’Afrique vers l’Asie, ont atteint 194 milliards de dollars. La balance est donc déficitaire au détriment de l’Afrique.
source : Leral