Pénurie de polyuréthane : ces industriels qui mettent en avant des alternatives

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Isolation thermique par extérieur pour une maison © Edilteco
Isolation thermique par extérieur pour une maison © Edilteco

ISOLANTS. Depuis plusieurs semaines, la pénurie de MDI, matière première nécessaire à la fabrication du polyuréthane, pénalise toute la filière de ce type d’isolants, du fabricant au client en passant par les poseurs. Pour faire face à cette montée des prix et ce manque de produits, des industriels mettent en avant leur solution alternative.

Depuis plusieurs semaines, les isolants polyuréthanes font l’actualité. Mais pas forcément comme ils le souhaiteraient. La pénurie de l’une des principales matières premières qui les composent impacte sur tous les acteurs de la filière : du fabricant au client final en passant par les poseurs.
Pour rappel, les fournisseurs de cette matière, le MDI (Methylene diphenyl 4,4′-diisocyanate), travaillent à flux tendu et sont au maximum de leurs capacités de production. Ce qui avait déjà eu pour conséquence une légère augmentation des prix. Et la multiplication d’incidents techniques chez ces acteurs majeurs a pour effet de limiter les quantités de MDI pouvant être livrées aux industriels. Cette pénurie, Xavier Rousseau, Marketing Manager de Kingspan pour la France, la Belgique et le Luxembourg, s’agace d’en « entendre parler tous les jours en Belgique« . Ce qui serait normal puisque dans ce pays selon lui, 90% des isolations de façades utilisent des isolants en polyuréthane. Ce qui le gêne dans cette pénurie de MDI c’est qu’on ne parle pas des solutions alternatives existantes. Et le responsable de chez Kingspan entend bien promouvoir les bienfaits de l’un de ses produits : la mousse résolique. S’il s’agit d’une mousse, « sa composition est différentes et ne nécessite pas de MDI« , nous explique Xavier Rousseau. Il tient surtout à mettre en avant les performances techniques et environnementales de sa solution. « Le lambda pour du polyuréthane est de 0,024 pour une épaisseur de 12 cm alors qu’il est de 0,022 pour de la mousse résolique d’une épaisseur de 11 cm« , argumente-t-il.

Ecologie, résistance au feu, compétitivité

Kingspan n’est pas le seul industriel à évoquer la pénurie de polyuréthane. Le fabricant de béton cellulaire, Cellumat a lui diffusé un communiqué de presse présentant « une alternative » à « l’augmentation des prix » et à la « pénurie des matériaux d’isolation« . A son tour, il valorise l’aspect environnemental de ses produits, « des solutions entièrement minérales« , insiste Pascal Stasiak, directeur général de Cellumat pour la France. « Le béton cellulaire a très bonne inertie thermique avec fort déphasage« , tient-il à rappeler. Et si « le béton cellulaire est moins performant par rapport à l’épaisseur, il a l’avantage d’être pérenne, et de ne pas se dégrader dans le temps« , fait valoir le dirigeant. Cette épaisseur n’est pas un problème selon lui puisque « on est porteur« . A titre de comparaison il considère que « entre un mur porteur et son isolation en polyuréthane, le bloc en béton cellulaire est plus compétitif, au niveau prix notamment« .

Autre avantage de ces deux solutions mis en avant par les deux fabricants, leur comportement face au feu. « La mousse résolique a une très bonne résistance au feu« , souligne Xavier Rousseau. Un argument également utilisé par Pascal Stasiak qui explique que « l’on peut tout à fait travailler ce matériau avec un chalumeau » ajoutant que les « blocs de béton cellulaire sont de très bons coupe-feu« . Le SPNU précise toutefois sur son site que « la dernière génération de mousse PU est un isolant thermodurcissable et non gouttant. Le classement feu de ces panneaux permet de répondre aux chantiers pour tous types de bâtiments et particulièrement les ERP« .

Cette crise que traverse le secteur des isolants en polyuréthane est perçue comme une « opportunité de se faire connaître » par certains professionnels de l’isolation, comme le reconnaît Pascal Stasiak qui regrette que sa solution « ne soit pas encore assez connue« . Xavier Rousseau va plus loin. Selon lui, « le choix d’un matériau isolant en mousse résolique qui allie la meilleure performance thermique du marché avec un remarquable comportement au feu n’est pas seulement une alternative adéquate en temps de pénurie de PIR c’est aussi un choix judicieux en dehors de ces circonstances exceptionnelles, un choix guidé par le bon sens« .

source : Bati Actu

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