D’après les chiffres communiqués par le Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic), l’activité dans le ciment devrait progresser de 3 à 4% cette année. La conséquence de la reprise d’activité dans le secteur.
Ainsi, pour l’année en cours, l’organisation a revu ses prévisions à la hausse. Elle table désormais sur une progression d’activité de 3 à 4% (au lieu de +1,5%), soit une consommation de ciment comprise entre 17,9 et 18,1 millions de tonnes. « Sur le premier trimestre 2017, nous avons connu une progression des ventes entre 1 et 2% et nous attendons une accélération sur le second semestre », a ajouté le président du Sfic.
Le ciment fête ses deux-cents ans cette année
A l’occasion de la célébration des 200 ans de l’invention en 1817 du ciment artificiel par l’ingénieur français Louis Vicat, le secteur cimentier français veut mettre l’accent sur les dernières recherches et innovations autour d’un matériau qui n’est « pas figé », mais « évolutif », a dit Raoul de Parisot. Parmi les pistes évoquées, l’utilisation des granulats de béton recyclé, issus de la démolition des bâtiments, pour capter du CO2. Ce procédé, appelé « recarbonatation », pourrait permettre de stocker 150 kg de CO2 pour une tonne de béton déconstruit, selon des essais en laboratoire.
Un autre domaine d’innovation concerne l’incorporation au béton de nouveaux éléments (nanoparticules, fils métalliques, capteurs, nanotubes de carbone) pour lui donner des propriétés nouvelles et créer des bétons dits « intelligents » (smart concrete). Parmi ceux-ci, les bétons auto-réparants, auto-refroidissants (stockeurs de chaleur), auto-nettoyants ou encore auto-sensibles. Des recherches portent aussi sur des bétons connectés, intégrant des puces électroniques.
Le « futur du ciment » sera évoqué lors d’un colloque scientifique international, organisé du 6 au 8 juin à l’Unesco à Paris.
source : Bati Actu