Utilisation de la terre excavée comme matériau de construction, autoconsommation collective et électromobilité ou maintien de l’autonomie à tous les âges de la vie… La deuxième session de l’appel à projets « Démonstrateurs industriels pour la ville durable » distingue cinq nouveaux lauréats et deux autres dont le périmètre a été élargi. Tour d’horizon de ces initiatives qui préfigurent les quartiers de demain.
Cinq thématiques différentes abordées
Vingt-cinq candidatures ont été déposées par des groupements qui associent entreprises et collectivités partenaires autour de thématiques très variées : production et consommation d’énergie, qualité de l’air et santé, matériaux de construction, rénovation, agriculture urbaine, participation citoyenne, intégration dans la ville… Cinq nouveaux lauréats rejoignent les 16 démonstrateurs déjà sélectionnés en 2015-2016.
SmartMargne, développé par Omexom et I2R (Marmagne, Cher) porte sur l’autoconsommation collective et la flexibilité, associées à une politique d’efficacité énergétique comprenant de la rénovation, l’intégration de la mobilité électrique et l’implication des habitants. Le projet Cordées de Paris Batignolles Aménagement quant à lui, sera le premier réseau intelligent de toute la capitale. Il consistera à créer un « facilitateur de quartier », sorte de gouvernance unique faisant le lien entre production énergétique, gestion des données et services urbains.
Plus original, Cycle Terre, porté par GPA (Sevran, Seine-Saint-Denis) vise à réutiliser les terres excavées dans le cadre des travaux du Grand Paris Express comme matériau de construction. Le but serait de démontrer les possibilités d’une véritable filière industrielle de la construction en terre. Dans le domaine de la santé, c’est le projet de plateforme My Eurêka de la SERM SA3M de Montpellier (Hérault) intégrant la problématique de l’autonomie à tous les âges de la vie, qui a été retenu. Il doit constituer une vitrine des aides disponibles, proposées par Montpellier Capital Santé. Enfin, le projet Maroni Lab de l’EPFA Guyane (Saint-Laurent du Maroni) contient une réflexion sur l’auto-construction « pour mettre au point une fabrique de la ville » adaptée à la singularité du territoire.
S’appuyer sur des cas concrets
Deux autres programmes, déjà sélectionnés en 2015-2016, ont vu leur périmètre évoluer : Rêve de scènes urbaines tout d’abord, emmené par Vinci à Plaine Commune (Seine-Saint-Denis), et dont le retour d’expérience pourra être exploité à Sarcelles (Val-d’Oise) et Tours (Indre-et-Loire) et renforcé par l’apport d’entreprises innovantes. Le projet Euroméditerranée Metropolitan Urban Lab (Emul) de l’EPA Euroméditérranée et de la métropole Aix-Marseille Provence devra, pour sa part, accélérer la structuration d’une démarche d’open innovation construite autour de huit cas concrets.
Les démonstrateurs sélectionnés bénéficieront d’un soutien national grâce à une équipe interministérielle chargée de mobiliser les administrations concernées pour faciliter le montage des opérations. Ils profiteront également d’un dispositif de communication et de promotion les mettant en valeur en France, en Europe et au-delà, dans le cadre de Vivapolis, le réseau des acteurs privés et publics pour la ville durable.
source : Bati Actu