Les obsèques nationales de l’ancienne ministre de la Santé, morte à l’âge de 89 ans, ont eu lieu ce mercredi aux Invalides.
Simone Veil reposera «avec son époux au Panthéon»
Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi que Simone Veil reposerait au Panthéon «avec son époux», en «accord avec sa famille», en conclusion de son éloge funèbre dans la cour des Invalides.
«J’ai décidé, en accord avec sa famille, que Simone Veil reposerait avec son époux au Panthéon» pour lui témoigner «l’immense remerciement du peuple français à l’un de ses enfants tant aimés», a déclaré le chef de l’Etat lors de l’hommage national qui était rendu à cette grande figure de la vie politique française et rescapée de la Shoah, décédée vendredi à l’âge de 89 ans.
«Vous avez, Madame, prodigué à notre vieille nation des dons qui l’ont faite meilleure et plus belle», a-t-il souligné devant son cercueil recouvert du drapeau tricolore. «Vous avez jeté dans nos vies cette lumière qui était en vous et que rien ni personne n’a pu jamais vous ôter. Les Français l’ont su, l’ont compris. Votre grandeur fit la nôtre», a-t-il ajouté.
Quelques instants plus tard, le cercueil qui avait été déposé au sol, à l’exact centre de la cour sur un simple catafalque de bois vernis, l’a quitté au son du Chant des Marais, celui des déportés, entonné par les chœurs de l’armée française en souvenir de l’internement de Simone Veil et de sa famille au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
L’éloge funèbre du chef de l’Etat avait été précédé de celui des deux fils de l’ancienne ministre de la Santé, qui fit voter la loi autorisant l’avortement. Ta «détermination constitu(ait) la trame de l’armure qui t’as permis de survivre à l’enfer», a lancé l’avocat Jean Veil. Son frère Pierre-François, également avocat, s’est souvenu pour sa part des «combats» de leur mère et d’abord de celui pour la «réconciliation, pour une Europe de paix, de solidarité et de progrès partagé».
«Cet hommage est ton ultime victoire sur les camps de la mort», a-t-il encore souligné, concluant par le «dernier mot» de sa mère, «prononcé faiblement mais si distinctement, avant de retrouver papa pour toujours: merci».
source : Afp