Le choléra a fait près de 2000 morts depuis la fin avril, a annoncé ce lundi l’Organisation mondiale de la santé.
5000 personnes sont infectées chaque jour par le choléra au Yémen, selon un nouveau bilan de l’Organisation mondiale de la santé. Au total, 503 484 cas suspects et 1975 décès dus au choléra ont été enregistrés dans ce pays ravagé par la guerre, d’après l’agence de l’ONU.
Plus du quart des morts et plus de 41% des malades sont des enfants, a précisé le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (UNOCHA), dans un communiqué.
L’OMS a toutefois relevé que la vitesse à laquelle l’épidémie se répandait s’était nettement ralentie depuis début juillet, dans les secteurs atteints en premier. Ce n’est pas le cas dans les zones affectées récemment.
L’épidémie la plus grave au monde
L’épidémie de choléra au Yémen est la plus grave au monde en ce moment. Elle prolifère depuis l’intervention d’une coalition arabe menée par l’Arabie saoudite pour tenter de défaire les rebelles Houthis, alliés à des unités de l’armée restées fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh et accusées de liens avec l’Iran.
Après une première épidémie l’an dernier, le choléra est réapparu en avril dans ce pays pauvre de 27 millions d’habitants, et le conflit complique les livraisons de médicaments et l’arrivée de l’aide humanitaire internationale. Des millions de Yéménites sont privés d’eau potable, ce qui facilite la propagation de l’épidémie.
Plus de 99% des malades peuvent survivre s’ils sont soignés
« Le personnel de santé au Yémen travaille dans des conditions impossibles », a estimé le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
« Des milliers de personnes sont malades, mais il n’y a pas suffisamment d’hôpitaux, de médicaments, d’eau potable », a-t-il dit, ajoutant que de nombreux médecins et infirmiers n’avaient pas été payés depuis près d’un an.
Selon l’OMS, plus de 99% des personnes atteintes par le choléra peuvent survivre si elles ont accès aux services de santé. Mais plus de 15 millions de Yéménites n’ont aucun accès aux soins de base.
source : L’Express