Les circonstances de cette hécatombe restent floues, mais certains avancent une pénurie d’oxygène, en raison de factures impayées par cet hôpital public du Nord de l’Inde.
« Ce n’est pas une tragédie, c’est un massacre. Est-ce cela que signifie pour nos enfants 70 ans d’indépendance? » a tweeté le prix Nobel de la Paix Kailash Satyarthi. « Cet incident a eu lieu en raison du laxisme du gouvernement de l’État, qui en est pleinement responsable », a déclaré pour sa part Ghulam Nabi Azad, un dirigeant du principal parti d’opposition au Congrès en Inde, en appelant à la démission des responsables. Autant dire que l’indignation est grande après la mort d’au moins 64 enfants dans un hôpital public du Nord de l’Inde, qui a connu une pénurie d’oxygène.
30 kids died in hospital without oxygen. This is not a tragedy. It’s a massacre. Is this what 70 years of freedom means for our children?
— Kailash Satyarthi (@k_satyarthi) 11 août 2017
Les décès sont survenus pendant six jours. Dès jeudi, les médias indiens avaient évoqué 30 enfants morts. À mesure que l’indignation augmentait, les partis d’opposition et les critiques du gouvernement ont demandé la démission de Yogi Adityanath. Ce prêtre hindou avait remporté les élections en mars dans cet État. C’est un proche allié du Premier ministre Narendra Modi, qui reste toujours muet sur le sujet.
Selon des médias indiens, la société fournissant les bonbonnes aurait mis fin à ses services, apparemment en raison du non-paiement de factures se montant à plusieurs millions de roupies, certaines remontant à novembre.
Des virus pointés du doigt
Les responsables locaux ont concédé qu’il y avait eu une interruption de l’approvisionnement en oxygène à l’hôpital, mais continuent d’affirmer que les décès ont été causés par des maladies telles que l’encéphalite, et non par l’absence d’oxygène. « Nous sommes convaincus qu’aucune de ces vies n’a été perdue à cause de cet épisode », a déclaré ce dimanche un haut responsable de la santé publique local, sous couvert d’anonymat.
Les familles des victimes ont vivement contesté ces déclarations, décrivant la panique et le chaos lorsque les patients ont commencé à se battre contre un manque brutal d’oxygène. Des appareils de respiration artificielle manuels ont alors été utilisés pour aider les enfants. « Dès que nous sommes arrivés à l’hôpital, on nous a remis une petite pompe et on nous a dit de pomper en continu. Je l’ai fait pendant plus de trois heures et demie, » a déclaré le père d’une victime, Shailendra Gupta, cité dimanche dans le journal Indian Express. « Le jour suivant, on nous a informé qu’il était mort ».
Les hôpitaux indiens débordés
Des médecins ont admis que l’approvisionnement en oxygène avait été interrompu pendant quelques heures jeudi soir, mais ils ont déclaré qu’aucun décès n’avait eu lieu à ce moment. Cette interruption coïncide cependant avec une brutale augmentation du nombre de victimes jeudi, quand 23 nourrissons sont morts.
Les familles des victimes ont vivement contesté ces déclarations, décrivant la panique et le chaos lorsque les patients ont commencé à se battre contre un manque brutal d’oxygène. Des appareils de respiration artificielle manuels ont alors été utilisés pour aider les enfants. « Dès que nous sommes arrivés à l’hôpital, on nous a remis une petite pompe et on nous a dit de pomper en continu. Je l’ai fait pendant plus de trois heures et demie, » a déclaré le père d’une victime, Shailendra Gupta, cité dimanche dans le journal Indian Express. « Le jour suivant, on nous a informé qu’il était mort ».
Les hôpitaux indiens débordés
Des médecins ont admis que l’approvisionnement en oxygène avait été interrompu pendant quelques heures jeudi soir, mais ils ont déclaré qu’aucun décès n’avait eu lieu à ce moment. Cette interruption coïncide cependant avec une brutale augmentation du nombre de victimes jeudi, quand 23 nourrissons sont morts.
source : L’Express