Dans son premier discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, le président américain Donald Trump a dénoncé ce 19 septembre les « Etats voyous » qui mettent le monde en danger, dont l’Iran et la Corée du Nord. Pyongyang a réagi dans la nuit, suivi de Téhéran ce vendredi matin.
Donald Trump avait mis en doute la sincérité du régime à propos de son programme nucléaire. Lors d’un défilé militaire, le président Hassan Rohani a fait savoir qu’il comptait demander la montée en puissance de son armée.
Avec le correspondant de Rfi à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le président iranien Hassan Rohani a déclaré vendredi lors du défilé militaire marquant le 37e anniversaire de la guerre Iran-Irak son pays allait renforcer ses capacités militaires et balistiques malgré les critiques des Etats-Unis et de la France.
Sur un ton ferme, Hassan Rohani qui présidait le défilé militaire a affirmé : « Que vous le vouliez ou non, nous allons renforcer nos capacités militaires, y compris balistique (…) Pour défendre notre patrie nous ne demanderons la permission à personne. »
Vaste programme
L’Iran a développé un vaste programme balistique ces dernières années, ce qui inquiète les Etats-Unis mais aussi Israël, l’Arabie saoudite et certains pays européens.
Téhéran affirme pour sa part que son programme balistique est uniquement défensif et met en avant toutes les armes achetées par les pays de la région, notamment l’Arabie saoudite, le Qatar ou encore Israël.
Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le président américain Donald Trump a critiqué l’Iran et l’accord nucléaire, dénonçant les activités balistiques de l’Iran et ses actions dans la région. Il a été soutenu par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Limiter les activités iraniennes
Sur un ton plus modéré, le président français, Emmanuel Macron, a défendu l’accord nucléaire mais a affirmé qu’il fallait limiter le programme balistique de l’Iran et limiter ses activités dans la région.
Mais le président Rohani a opté pour une ligne ferme là encore : « Que vous le vouliez ou pas, nous allons défendre les peuples opprimés du Yémen, de la Palestine et de la Syrie », a-t-il déclaré. L’Iran est le principal soutien politique et militaire régional du gouvernement syrien et aide les groupes islamistes palestiniens ainsi que les Houthis au Yémen.
source : Rfi