Zahra Iyann Thiam Diop, membre du secrétariat exécutif de l’Apr : «Si tant est que pour rassurer l’opinion publique, on doit aller vers une révision de la Constitution…»
«Cette sortie du professeur Babacar Guèye ne me parait pas opportune dans la mesure où c’est juste défoncer une porte déjà ouverte. Rappelez-vous le chef de l’Etat, lorsqu’il a voulu réduire la durée de son mandat actuel de sept à cinq ans, la Constitution ne lui avait pas permis quand bien même c’était son ardent désir.
Aujourd’hui, il a rendu intangible ce désir de ne pas faire plus de deux mandats à travers le référendum du 20 mars 2016 dernier. De mon point de vue, je pense que cette question de troisième mandat ne doit plus susciter un débat au Sénégal.
Il n’est de la responsabilité d’aucune autre personne que du président de la République de respecter son engagement de ne pas faire plus de deux mandats.
Donc, je ne vois pas la pertinence de ce débat en ce sens où il ne se pose au niveau du président de la République. En plus, avant de parler de 2024, il faut d’abord franchir le cap de 2019.
Aujourd’hui, plusieurs défis se dressent à nous d’ici à 2019. Mais, si tant est que pour rassurer l’opinion publique nationale et internationale, on doit aller vers une révision de la Constitution, attendons de voir si le président veut briguer un troisième mandat, ce que je ne pense pas.
Car, la morale et l’éthique politique interdisent au chef de l’Etat cette possibilité.
Source : Sud-Quotidien