Et revoilà, certes de manière subliminal pour le moment, Alstom dans le projet de Métro d’Abidjan ! Et s’il se trouve, pas que ! Mais avec un autre champion hexagonal, Thalès.
Ecarté de ce projet de Métro d’Abidjan en 2015, le spécialiste français du secteur des transports, devrait donc y retrouver une belle place, tout prochainement.
La stratégie à cet effet, élaborée au début du second semestre de cette année et qui aurait dû être déroulée courant septembre dernier, connaît officiellement, depuis le mercredi 25 octobre 2017, un début d’exécution.
Le gouvernement ivoirien, réuni en Conseil des ministres, ce jour, ayant décrété l’intégration de l’Etat de Côte d’Ivoire au tour de table capitalistique de la Société des Transports Abidjanais par Rails (STAR), le consortium d’entreprises chargé de concevoir, financer, construire et exploiter le futur métro d’Abidjan, par acquisition des actions jusque-là détenues par les sociétés coréennes : Hyundai Rotem (33%) et Dongsan Engineering (9%).
Phase II : rétrocession
Une première phase qui devrait, très vite, être suivie d’une seconde. Celle-là faite de rétrocessions des 42% de participation acquis temporairement.
Ainsi, va échoir à Alstom qui va remplacer Hyundai Rotem dans le dispositif, 33% des parts repris par l’Etat.
Les 9% résiduels précédemment détenus par Dongsan seront cédés à Thalès.
Cet aménagement qui peint définitivement des couleurs bleu-blanc-rouge le futur Métro d’Abidjanais, procède de réalités financières objectives.
« Les nouvelles modalités de financement » évoquées par les autorités ivoiriennes.
Et caractérisées par deux faits : les difficultés éprouvées par les deux sociétés coréennes au niveau du financement de leur contribution au projet et le financement de l’intégralité du l’investissement, dont le dernier montant est de 1,4 milliard d’euros (918,34 milliards de FCFA), finalement, décaissé par l’Etat français.
L’éviction de Hyundai Rotem et Dongsan Engineering du projet est assorti de dédommagements que devra payer, à chacune des deux entreprises, l’Etat ivoirien. Un montant d’environ 10 millions d’euros (6,560 milliards de FCFA) est même avancé pour Hyundai.
De quoi faire contre mauvaise fortune, bon cœur !
source : Leral