Ce matin, la deuxième session ordinaire de l’an 2017 du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a servi de tribune pour la commission Ad hoc aux fins de partager avec l’ensemble des conseillers sur les grandes lignes du « Projet d’Avis » sur les enjeux et opportunités d’une gestion durable des ressources naturelles, en particulier le gaz et le pétrole. Cela, sous la présidence de la quatrième institution de la République, Mme Aminata Tall.
Selon le rapporteur de ladite commission El Hadj Ibrahima Mbow, dont le travail va être remis au Chef de l’Etat qui avait commandité l’étude, il ressort « qu’il n’y a ni bénédiction, ni malédiction du pétrole, mais seulement des opportunités à saisir à travers un dispositif rigoureux de transparence et de bonne gouvernance assurant l’émergence économique et le bien-être social des générations actuelles et futures ».
Ainsi, pense le rapporteur, « les fondamentaux d’une bonne gouvernance des ressources naturelles doivent obéir à un triptyque : à savoir un cadre juridique clair, des institutions solides et une masse critique de populations bien informées et bien impliquées dans le processus.
« Les pays qui ont pu assoir une exploitation apaisée des hydrocarbures ont introduit des obligations de « local content » dans leurs règlementations », rappelle le document.
A cet égard, le Conseil économique, social et environnemental a cité en proverbe la Norvège, petit royaume de 5 millions d’habitants, classé parmi les plus pauvres d’Europe dans les années 1960, et qui s’est lancée dans l’exploitation du pétrole en 1969, avec la découverte de l’immense gisement d’Ekofisc, pour devenir le septième pays exportateur mondial de pétrole et le troisième exportateur de gaz.
En matière de bonne utilisation des ressources pétro-gazières, la Norvège a mis en place un fonds souverain qui est utilisé pour garder de l’argent à l’extérieur à long terme.
De la même manière, le Conseil économique, social et environnemental est d’avis que le Sénégal, qui a adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), créé un ministère dédié et le COS-PETROGAZ, gagnerait à renforcer son dispositif fiscal et douanier pour capter davantage de ressources.
Sous ce rapport, la Norvège s’est dotée d’une équipe de quarante inspecteurs des impôts qui consacrent leur travail exclusivement aux ressources du pétrole et du gaz.