La maison dirigée par Thierno Birahim Fall serait en proie à des difficultés financières qui déteignent sur le travail des agents. Il nous revient de sources anonymes sur la Corniche Ouest, que lors de la journée d’avant-hier mardi, « les reportages sur Dakar n’ont pu être couverts puisqu’il n’y avait pas de carburant pour les voitures qui doivent assurer le ramassage des journalistes« . Les seuls papiers de ce grossiste de l’information, ont donc été le fait des correspondants dans les régions dont le déplacement est le plus souvent à la charge des organisateurs ou d’autorités, nous souffle-t-on.
Interpellé par téléphone, le directeur de l’Agence confirme qu’il y a bien problème et avoue même que les difficultés entrent dans un cadre plus général que les désagréments d’avant-hier. « C’est le syndrome du dernier trimestre. A chaque mois d’octobre, avec le budget primitif, nous sommes confrontés à ce genre de problèmes. Pour le carburant, c’est quelque chose de récurrent. Pourtant, ça ne nous coûte que 2 millions 400 par mois. Pour une structure comme l’APS, c’est modique par rapport aux déplacements« , a-t-il déclaré, en chargeant la banque qui gère les fonds de sa structure.
« Tout est parti d’un chèque que la CBAO a tardé à créditer puisqu’il a mis 72 heures à être positionné. Je vais trouver une solution, je vais changer de banque. On ne peut pas y mettre 542 millions par an et avoir des problèmes à chaque fois qu’on a besoin d’argent « , a-t-il déploré.
Le patron de l’APS dit s’être démultiplié depuis son arrivée, pour parer au plus pressé. « Tout est problématique ici. Mais je me suis dit qu’il fallait régler au moins le problème des salaires. Nos ressources sont insuffisantes. Il faut que les autorités viennent en appoint« , lance-t-il, affirmant mobiliser des ressources extrabudgétaires pou faire tenir l’Agence. Thierno B. Fall dénonce également les lenteurs dans les procédures du Trésor public qui font que l’argent est disponible mais difficile à encaisser.
L’universitaire qui dit avoir porté les recettes commerciales de 3 à 120 millions par an depuis son arrivée, regrette que, malgré la position crédible de l’Agence de presse sénégalaise, première sur 32 francophones, son sort ne motive pas plus les décideurs. « Depuis 19 ans, le budget n’a pas évolué. J’ai toutefois reçu des assurances du ministre du Budget. On a hérité d’un lourd endettement et sommes en phase de redressement« , a-t-il déploré.